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Bénin-Graffiti : des enfants prennent goût au dessin sur mur pour l’environnement

Bénin-Graffiti : des enfants prennent goût au dessin sur mur pour l’environnement

Avec le concours du Collectif Pamoja, se tient à Cotonou la deuxième édition du festival de graffiti, Fidjros Graff au cours de laquelle plusieurs enfants expriment leur goût pour l’art des dessins sur mur autour du thème, « la planète, ma maison ».

Avec le concours du Collectif Pamoja, se tient à Cotonou la deuxième édition du festival de graffiti, Fidjros Graff au cours de laquelle plusieurs enfants expriment leur goût pour l’art des dessins sur mur autour du thème, « la planète, ma maison ».

graffiti-enfants-pamoja-benin Des enfants passant des coups de peintures sur le mur avant de faire les graffitis

Ils ont trempé leurs mains dans des sceaux de peinture, ont mélangé les teintes de différentes couleurs selon leurs goûts. Puis, sous les regards admiratifs de plusieurs de leurs  amis du quartier, ils ont passé les couleurs sur des pans de mur de leur école avant de passer à y poser des dessins. Ce sont 15 enfants munis de cache-nez et tous vêtus de t-shirt avec l’inscription « Pamoja ».  Nous sommes à l’école primaire publique Fidjrossè Kpota à Cotonou samedi 08 décembre où a lieu la deuxième édition du festival de graffiti « Fidjros Graff ». Organisé  par l’association Africa One Crew avec le concours financier de Pamoja, un collectif de trois jeunes femmes,  l’évènement permet à la quinzaine d’enfants présélectionnés de prendre goût au dessin sur mur avec pour particularité, cette année, de défendre la cause de l’environnement.

Avant l’ultime étape de la réalisation de graffiti sur la clôture de leur école, ces enfants ont été entretenus sur ce qu’est le graffiti. « On a mis en place un petit festival pour les enfants afin de leur apprendre à faire du graffiti. C’est un art qui n’est pas trop connu au Bénin et on veut être les premiers à le faire connaître aux enfants », a indiqué  le graffeur Maurice Zehounkpe alias Lafrikin, l’enfant du soleil qui a co-initié le festival avec son frère d’art, Seencelor. « Le matin, on a fait la théorie en salle avec les enfants. Maintenant, on est sur le mur parce que le graffiti se fait sur le mur », a-t-il ajouté. A cette étape, dans l’après-midi du samedi 08 décembre, il était temps pour eux de voir comment les enfants ont assimilé les notions apprises.

Gangbè Gratien, élève en classe de CM2 à l’école primaire publique Fidjrossè Kpota qui est l’un des 15 participants au festival est bien heureux de raconter ce qu’il a pris et ce qu’il est désormais capable de faire. « Aujourd’hui, en classe, on a appris à faire le graffiti. On nous a montré le lettrage, le portrait. Tata Rose et tata Rebecca nous ont donné des feuilles et on a fait graffiti de S », fait-il savoir entre autres. « Avant je ne sais pas faire graffiti. Maintenant je peux faire le lettrage, le portrait aussi », assure l’enfant qui a commencé à badigeonné le mur avant de faire son premier dessin sur mur.

Pamoja, trois femmes à l’œuvre

pamoja-benin Les trois femmes du Collectif Pamoja

Si ces enfants béninois ont pu avoir la chance de disposer de l’équipement nécessaire pour se faire initier au graffiti, c’est grâce à Pamoja. Il s’agit d’un collectif de trois jeunes femmes  la Franco-ghanéenne Rebecca Oséi-Baidoo, la Britano-belgo-zaïroise Coralie Rose et la Franco-béninoise Sadiath Aminou.  Avec leur collectif qui signifie "Ensemble" en langue Swahili, elles mobilisent des fonds pour  changer l’image dénaturée que beaucoup d’Européens se font de l’Afrique. « L’idée c’est de travailler avec des associations qui sont déjà sur le terrain, ont déjà un passif, des activités et qui connaissent leur communauté. Ce que nous on recherche, c’est des talents sur le continent, des personnes qui font déjà des choses extraordinaires, on veut faire partie de leurs histoires. Mais, on veut aussi  une autre image de l’Afrique. L’image que nous, on connaît », a expliqué Sadiath Aminou. « Toutes les trois, on voyage à travers l’Afrique pour le travail mais aussi pour aller voir d’autres amis. Quand on est en Europe,  on a l’impression d’être avec des gens qui ne connaissent pas l’Afrique, ils ont une vision qui n’est pas celle que nous on voit sur le terrain », a-t-elle ajouté. Pour leur première qui se tient au Bénin, elles prévoient deux autres week-ends pour former d’autres groupes d’enfants.

Du graffiti à la cause de l’environnement

« On leur a parlé de l’histoire du graffiti, les différents styles de graffiti et du respect de l’environnement », renseigne Lafrikin.  « l’Association Africa One Crew qui organise le festival, a bien expliqué ce pourquoi on s’inquiète un peu pour l’environnement, pourquoi c’est important pour nous et tout ce que chaque personne peut faire individuellement. Il a été aussi question des actions simples à expliquer à la maison avec la famille, que tout le monde peut faire ensemble », a aussi expliqué Coralie Rose, contente de ce qu’elle fait avec les enfants au Bénin.