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Où en est le Bénin dans l’effectivité de la Couverture sanitaire universelle (CSU) ? C’est pour répondre à cette question que la représentation de l’Organisation mondiale de la santé au Bénin a tenu mercredi 12 avril 2023 une table ronde. Elle a réuni les directeurs sectoriels de la santé, les cadres des ministères de la Santé, les ministres de la Santé et celle des Affaires sociales, les fonctionnaires de l’OMS au Bénin dont la représentante et autres acteurs publics et privés du secteur santé au Bénin.

Au cours de cette table ronde organisé au Palais des Congrès de Cotonou et modéré par Achille Todé, les panélistes ont indiqué que la couverture sanitaire universelle est « une situation dans laquelle toutes les personnes et toutes les communautés bénéficient des services de santé de qualité dont elles ont besoin sans se heurter à des difficultés financières ».

Il s’agit donc d’assurer un accès aux services de santé pour tous, d’assurer la qualité des soins reçus et d’assurer une protection financière et un financement équitable. Selon Dre Tania Bissouma-Ledjou, représentante résidente de l'OMS au Bénin, cela concerne aussi bien la promotion de la santé, la prévention, les traitements, la réadaptation et les soins palliatifs. 

Elle a relevé que la CSU est fermement ancrée dans l'idée selon laquelle la santé est un droit humain pour ne laisser personne pour compte. Et, pour garantir une bonne progression vers la CSU, les pays doivent renforcer leur système de santé en mettant l'accent sur l'accès aux services de santé, la qualité de ces services, la réponse à la demande en soins et la résilience du système de santé. Elle a rappelé le rôle et les apports de l’OMS pour soutenir le Bénin dans l’atteinte de la CSU.

Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé a assuré que la CSU au Bénin sera bientôt une réalité. Car, le gouvernement a mis tout en place pour atteindre cet objectif et tous les préalables sont déjà en place. Le gouvernement a opéré notamment des réformes dans le secteur Santé, amélioré le plateau technique national, rénové et renforcé les infrastructures sanitaires. Le gouvernement s’assure aussi qu’il n’y ait pas de barrière financière pour l’accès aux soins. 

Selon la ministre des Affaires sociales, Véronique Tognifodé, 40 milliards de francs CFA sont investis dans la protection sociale, depuis quelques années, à travers plusieurs programmes. Ceci, afin de permettre aux couches vulnérables de pouvoir accéder à certains soins. Et, le secteur privé n’est pas à négliger. Car, 52 % de l’offre des soins de santé sont fournis par le privé. La qualité des soins est aussi un pan important de la question. Et, l’Autorité de régulation de la santé, dans le cadre de ses prérogatives, veille à la qualité des soins.