Interrogé à l’occasion d’une conférence de presse à Libreville après un tête-à-tête avec son homologue gabonais Ali Bongo, le président ivoirien Alassane Ouattara a évoqué deux conditions pour la levée des sanctions de la CEDEAO contre le Mali.
Alassane Ouattara
Ce que la CEDEAO attend de la junte malienne pour lever les sanctions se dévoile. Le Président ivoirien Alassane Ouattara, a levé un coin de voile sur deux attentes de l’organisation sous régionale qui a placé le Mali sous sanction.
« C’est à notre corps défendant que nous avons pris ces sanctions. Notre souhait, c’est que cela soit levé le plus rapidement possible. Pour cela, il faut un chronogramme crédible et faire des élections dans des délais rapprochés. », a indiqué le Chef de l’Etat ivoirien.
Pour Alassane Ouattara « Il est inadmissible qu’un régime militaire reste en place pendant un quinquennat. Autant faire des élections ». Le Président qui a activement pris part au sommet extraordinaire consacrant les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA renvoie la balle dans le camp de Assimi Goïta et son équipe.
« La sécurité se détériore, la situation des populations est difficile aussi bien au Mali que dans les grands pays voisins tels le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Nous en sommes malheureux que les maliens. C’est la junte qui doit prendre les initiatives et redémarrer les négociations, nous proposer une durée raisonnable et l’application de cette durée avec des conditions qui seront posées par les négociateurs pour permettre la levée progressive de ces sanctions. C’est cela notre souhait », a déclaré Alassane Ouattara.