Gérard Gbénonchi, député de la majorité parlementaire
Rumeur. Le député de l’Union progressiste le renouveau (UPR), Gérard Gbénonchi a réagi à la proposition de loi d’amnistie annoncée par le parti "Les Démocrates" au profit les personnes incarcérées ou en exil pour des faits criminels, délictuels mis à leur charge de 2017 à nos jours.
A la faveur d’une conférence de presse tenue le vendredi 24 février 2023, les députés du parti Les Démocrates ont annoncé avoir introduit à l’Assemblée nationale une proposition de loi d’amnistie en faveur des personnalités politiques en prison ou en exil pour divers faits criminels, délictuels mis à leur charge.
Invité sur l’émission « Ma part de vérité » de Golf Tv Africa, dimanche 16 avril 2023, Gérard Gbénonchi a indiqué que cette proposition de loi n'est encore qu'une rumeur. Selon lui, cette proposition n’a pas encore été communiquée à l'Assemblée nationale. « Avant que le député ne puisse commencer à opiner sur un projet de loi ou une proposition de loi, c'est qu'il y a eu une ouverture de session où la loi est communiquée par le président de l'Assemblée nationale aux députés. Quand un projet de loi ou une proposition de loi est déposée au président de l'Assemblée nationale, cette proposition est communiquée à une session et affectée à une commission technique compétente », explique le député.
Eviter de créer de l'injustice
Il relève tout de même que si cette loi venait à être votée, elle va engendrer de l'injustice. « Il y aura un sentiment d'injustice à l'égard du commun des Béninois qui, pour toute sorte d'acte, va en prison ou sont en prison pour des faits criminels mais, il n'y aura jamais de loi d'amnistie pour eux. Alors que si cela concerne les politiques, il faut effacer leur peine pour abandonner les poursuites, c'est l'impression que ça va donner », fait-il remarquer.
Il craint aussi un recours récurrent à des propositions de loi d’amnistie. Car, rappelle-t-il « 4 ans après, nous voilà encore à vouloir encore proposer une loi d’amnistie parce qu’en 2021 les gens sont encore impliqués dans des violences pré-électorales et postélectorales et même ceux qui avaient bénéficié de la précédente loi d’amnistie sont encore à nouveau impliqués et aujourd’hui on dit encore qu’il faut prendre une nouvelle loi d’amnistie pour effacer les peines, pour abandonner les poursuites ».
Gérard Gbénonchi explique qu'« il y a d’autres mécanismes qui permettent d’atteindre les mêmes résultats si c’est pour libérer ceux dont on parle (Reckya Madougou et Joël Aïvo, NDLR)».

commentaire
commentaire