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Avortement clandestin mortel à Ouidah : un infirmier militaire à la retraite condamné à 10 ans de prison

Avortement clandestin mortel à Ouidah : un infirmier militaire à la retraite condamné à 10 ans de prison

Le tribunal de Cotonou a condamné à 10 ans de prison, mardi 09 août  2022, un infirmier militaire à la retraite pour avortement suivi de mort et exercice illégal de la médécine.

Le tribunal de Cotonou a condamné à 10 ans de prison, mardi 09 août  2022, un infirmier militaire à la retraite pour avortement suivi de mort et exercice illégal de la médécine.

Décédée des suites d’un avortement clandestin inachevé ou de la Covid-19?  En tout cas,un infirmier militaire à la retraite a été condamné mardi 09 août 2022 par le tribunal de Cotonou. Il a été reconnu coupable de crime d’avortement suivi de mort et d’exercice illégal de la médécine.

Selon les faits présentés par le président de Céans, Rogatien Glagladji, le 19 mai 2020, la victime âgée de 28 ans au moment des faits avait des ennuis de santé. Transportée à l'hôpital par sa sœur, elle a rendu l'âme. Mais de quoi est-elle décédée?

D’après son rapport médical, elle est décédée de la Covid-19, un mal qui faisait des victimes à cette période là. Si les résultats du test Pcr réalisé sur la victime qui, avant son décès présentait une détresse respiratoire se sont révélés positifs, la sœur de la victime a exprimé des doutes. Et pour cause, elle déclare avoir retrouvé une couche immaculée de sang,  un fœtus emballé dans un pagne et une ordonnance signée par l’accusé dans les affaires de sa sœur défunte.

Les conversations téléphoniques  entre la victime et son copain visitées par sa sœur la réconfortent dans ses doutes sur le motif de la mort de sa sœur. Ces conversations révélènt qu’elle a pratiqué la veille, soit le 18 mai 2020, un avortement clandestin. La victime dans son échange avec son copain s’est plainte de douleurs.

Pour avoir le coeur net sur les causes du décès de la victime, sa soeur décide d'échaffauder un plan pour faire arrêter l'infirmier. En août 2020, la soeur de la victime feint d'être enceinte et contacte l'accusé au motif qu'elle veut se débarrasser de la grossesse. Rendez-vous convenu, l’accusé a été interpellé par la police.

Accusé d’avortement suivi de mort et exercice illégal de la médécine, il a reconnu, apprend-on,  les faits à toutes les étapes de la procédure. Ce mardi au cours du procès, Jules Ahoga, le procureur  de la république près le tribunal de Cotonou, a démontré que les deux infractions pour lesquelles le mis en cause est poursuivi sont constituées. Il a demandé au tribunal de condamner l’accusé à 10 ans de prison.

L’avocate de la défense, a plaidé clémence pour l’avortement clandestin pratiqué par son client et  exercice illégal de la médécine. Elle a cependant émis des doutes sur la raison de la mort de la victime. D’après  elle, la circonstance n’est pas établie pour déclarer que la victime est décédée des causes d’un avortement clandestin. 

Dans son délibéré, le juge a condamné l’accusé âgé de 75 ans à 10 ans de prison ferme. Il retourne en prison pour purger le reste de sa peine.