Echange de documents entre le Dg de SIPI Bénin S. A, Létondji Béhéton et de la président du CA de la FENAPAB,  Sahadatou Atta Kakayatchi

Entre les producteurs d’anacarde et la SIPI Bénin SA, il est né une histoire d’amour. La Société d'investissement et de promotion de l'industrie (SIPI-Bénin) et la Fédération nationale des producteurs d'anacarde du Bénin (FENAPAB) ont signé un mémorandum d’entente. La signature de ce protocole d’accord a eu lieu, jeudi 8 décembre 2022 à la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ).  

Selon le Directeur général de la SIPI Bénin S. A, Létondji Béhéton, « nous allons pouvoir travailler à renforcer la capacité des membres de la fédération ». Il a indiqué que le but final de ce protocole d’accord est de sécuriser la matière première. Pour cela, les différentes parties vont travailler « à augmenter les rendements » pour que les usines qui vont s’installer dans la zone puissent avoir de quoi transformer.

La collaboration entre ces deux nouveaux partenaires concerne quatre éléments. Il y a la fourniture d'un appui technique et la formation des acteurs de la chaîne de valeur du cajou pour améliorer la production, la traçabilité et la qualité des noix de cajou brutes. Elle concerne aussi l'appui à la mobilisation de financements au profit des acteurs de la chaîne de valeur de l'anacarde. Elle va faciliter la création des fermes modèles pour promouvoir la sensibilisation des producteurs au respect des bonnes pratiques agricoles et à l'adoption de nouvelles interventions. Cette collaboration doit permettre la mise en place de nouvelles initiatives et le partage de technologies.

Signature de documents par le Dg de SIPI Bénin S. A, Létondji Béhéton et de la président du CA de la FENAPAB,  Sahadatou Atta Kakayatchi

Fierté et engagement

Après la signature du mémorandum, la président du conseil d’administration de la FENAPAB, Sahadatou Atta Kakayatchi n’a pas caché sa joie. Elle a salué la disponibilité dont a fait preuve le Dg SIPI tout au long du processus d’élaboration de ce protocole. « Je prends l’engagement au nom des producteurs et productrices de la FENAPAB a donné la matière première à SIPI Bénin SA », a promis la présidente. Car, selon elle, la fédération travaille pour la promotion des chaînes de valeur dans les filières agricoles porteuses. Ceci en vue de la professionnalisation des acteurs à travers les activités d‘appui à la structuration, d’accompagnement… Et donc, les deux nouvelles partenaires partagent les mêmes visions.

Elle justifie la prise de cet engagement par la volonté de la SIPI Bénin SA de créer de l’emplois au sein de la zone. Elle se réjouit du fait que les produits agricoles vont être transformés sur place au lieu d’être exportés bruts. Les producteurs eux-mêmes vont pouvoir utiliser les produits transformés. Sahadatou Atta Kakayatchi estime que cela va renforcer l’économie du pays. En plus, la SIPI Bénin SA a prévu de renforcer les capacités des producteurs afin d’améliorer leurs conditions de vie. « C’est très important pour nous. Car, les producteurs sont souvent un maillon plus faible. Mais, aujourd’hui, la SIPI donne de l’importance aux producteurs », confie-t-elle.

Elle demande aux autres filières de prendre un engagement avec la SIPI Bénin SA comme les producteurs d’anacarde. « Mon souhait est que les autres filières acceptent signer un protocole d’accord avec la SIPI Bénin S.A qui permettra à tous les producteurs (ananas, karité, soja..) d’en jouir ». Aux producteurs, elle demande d’aller ensemble. Elle les a exhortés à produire des noix de cajou en quantité et en qualité pour que la capacité de la Fédération puisse atteindre effectivement les 100 mille tonnes. Elle a aussi invité les producteurs à faire la vente groupée autour des magasins dans les villages. Issiakou Issa, directeur Bénin de ProCashew a salué ce partenariat et a renouvelé son engagement à être aux côtés des deux structures pour la promotion des produits agricoles.

Photo de famille

Mis au point    

Le Directeur général de la SIPI Bénin S. A, Létondji Béhéton a saisi l’occasion de cette signature d’accord pour rappeler que la SIPI Bénin S.A n’est pas un monopole des produits et ne fixe pas les prix. Elle est la société qui a à charge la promotion de la GDIZ. Pour cela, elle se doit de sécuriser les matières premières pour les usines qui s’installent dans la zone.

Il a informé que la capacité totale de transformation de noix de cajou des usines qui seront installés dans les 12 prochains mois est entre 150 et 200 mille tonnes. Pour le Soja, au premier trimestre de 2023, la zone aura une capacité de transformation d’au moins 110 mille tonnes. Or, selon le ministre de l’Agriculture, la production actuelle de soja est estimée au minimum à 400 mille tonnes. Et donc, la SIPI Bénin SA ne peut pas encore tout prendre. Donc, les acheteurs n’ont pas à se plaindre. Il a rappelé aussi qu’ au pic de la zone, elle va générer à peu près 11,6 milliards de dollars en termes de valeur marchande. 300 mille emplois directs sont attendus de cette zone dans les 10 prochaines années. Donc, « on ne peut pas continuer à fonctionner comme avant ». Et, il n’est plus question de brader les produits agricoles.