Archives

Droits humains au Bénin : des cas d’insécurité relevés dans l’Atacora et la Donga

Droits humains au Bénin : des cas d’insécurité relevés dans l’Atacora et la Donga

La Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH) a organisé, lundi 15 mai 2023, la session régionale du dialogue des droits humains des départements de l’Atacora et de la Donga. Cette session s’est déroulée à Natitingou avec la participation des acteurs de la communauté intervenant dans le secteur des droits humains qui ont relevé des cas d’insécurité liés au terrorisme.

La Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH) a organisé, lundi 15 mai 2023, la session régionale du dialogue des droits humains des départements de l’Atacora et de la Donga. Cette session s’est déroulée à Natitingou avec la participation des acteurs de la communauté intervenant dans le secteur des droits humains qui ont relevé des cas d’insécurité liés au terrorisme.

Session régionale de NatitingouSession régionale de Natitingou

Après les sessions de l’Ouémé et du Zou, La Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH) a posé ses valises dans l’Atacora. Comme lors des précédentes sessions, la Commission a échangé avec les acteurs de la communauté des départements de l’Atacora et de la Donga sur les problèmes des droits humains dans cette région. Cette session régionale Atacora/Donga a eu lieu lundi 15 mai 2023 à Natitingou sur le thème : « Protection des droits de l’Homme et cohésion sociale ».

À l’issue des débats et de la présentation de la situation des droits humains dans la région, l’insécurité est le principal problème relevé. « A écouter les participants, après la présentation de l’Officier des droits de l’homme de la région, la question de l’insécurité est revenue à plusieurs reprises avec insistance dans l’Atacora », a indiqué la vice-présidente de la CBDH, Sadikatou Houédété.

Selon elle, l’insécurité de cette région engendre d’autres problèmes évoqués lors des discussions comme le déplacement des citoyens, la santé publique, de l’éducation, des droits humains et beaucoup d’autres. « C’est un grand défi pour la Commission. Des pistes de solutions ont été également proposées par des participants. Celles-ci feront l’objet de débat, selon la vice-présidente de la CBDH, à d’autres ateliers afin de les mûrir et les porter au niveau du gouvernement », a-t-elle fait savoir.

Promotion des valeurs culturelles et traditionnelles

Sa majesté Okoti Chadièti, chef suprême des cultes Tamaris a proposé un retour des valeurs culturelles et traditionnelles dans l’éducation des enfants. « Dans nos réalités culturelles et traditionnelles, il y a beaucoup de valeurs qui prônent les droits de l’homme. Mais, nous nous sommes déconnectés de cela. Nous les avons abandonnées. Il faut alors qu’on comprenne la chose et qu’on revienne sur ces valeurs pour garantir la paix et la sécurité », a soulevé le chef religieux. Ces valeurs, selon lui, garantissent la paix et la sécurité.

b

Représentant de la chefferie traditionnelle du département de l’Atacora, il a souhaité une implication des chefs religieux dans les activités de la CBDH pour la cohésion sociale et la promotion des droits de l’homme dans le pays. « On a plus besoin de travailler en synergie pour l’atteinte des objectifs pour pacifier davantage cette région de l’Atacora en une des plus belles régions du Bénin », a-t-il laissé entendre. Il salue le timing de l’atelier avec l’approche participative instaurée par la CBDH et ses partenaires et à travers la présence de toutes les composantes de la communauté.

Des échanges fructueux

Des participants à l’atelier ont apprécié les échanges lors de la session régionale. Khadidjath Kétékouré, directrice exécutive de l’ONG Havre de paix n’a pas caché sa satisfaction. « Ce que j’ai aimé, c’est le fait qu’on a pu partager nos difficultés rencontrés sur le terrain et en et proposer des pistes de solutions avec les interventions de tous », a-t-elle souligné. La directrice a également évoqué le brassage entre acteurs du secteur des droits humains pour réussir le combat.

b

« Il y a eu cette synergie avec d’autres acteurs qui sont dans la communauté et qu’on ne connaissait pas mais aujourd’hui à travers cette séance on a su celui qu’il faut solliciter dans la mise en œuvre de nos activités sur le terrain », a-t-elle fait savoir. Le père Féliciano Chabi, représentant de l’Evèque de Natitingou, a également reconnu de l’importance du dialogue sur les droits humains. « C’est l’une des préoccupations de notre société et l’objectif fondamentalement du droit, c’est de faire en sorte que le tissu social soit bien constitué et qu’on vive bien et mieux entre nous », a-t-il signifié. La session régionale

La Commission est soutenue dans l’organisation de ces sessions régionales par ABA ROLI/USAID à travers le projet "Advancing Rights in Bénin". Ce partenaire a également appuyé la CBDH dans l’installation de ses six sections régionales. La prochaine session régionale se tiendra dans le Borgou.