Médard Djekété, représentant Africgamers et Mike Hessabi, président de Nicecactus lors de la conférence de presse du mardi 12 avril 2022
Une première au Bénin. Le Bénin va accueillir la première Coupe continentale de jeux vidéo dénommée "l'International Africa Gaming Cup". La compétition est organisée par la plateforme Nicecactus en collaboration avec le gouvernement. L'évènement va regrouper la jeunesse africaine à Cotonou. Nicecactus est la plateforme technologique qui permet aux joueurs de participer à des évènements Gaming tout au long de l’année sur leurs jeux favoris. Selon Mike Hessabi, président de Nicecactus, la compétition va se dérouler en trois phases.
Il y a une phase nationale. Elle permet à chaque pays de dégager ses représentants. Une phase de qualification régionale va suivre. L’Afrique a été subdivisée en cinq régions que sont Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest, l’Afrique Centrale, l’Afrique de l’Est et l’Afrique du Sud. La phase de qualification régionale (en ligne) va permettre d’identifier les meilleures équipes de chaque région via des tournois Grand public et ce sur chacun des jeux. Elle aura lieu entre avril et juin 2022. La dernière phase est la finale continentale. Elle va permettre de rassembler les meilleures équipes d’Afrique lors d’un week-end de show et d’animations afin de sacrer le premier champion de l’International Africa Gaming Cup.
Une CAN de jeux vidéos
C’est quoi l’International Africa Gaming Cup? Selon Médard Djekété, représentant Africgamers (associations des gamers d’Afrique), c’est une compétition qu’il faut considérer comme la Coupe d’Afrique des nations (CAN) des jeux vidéos. Il a expliqué que trois grands jeux sont retenus, pour le lancement. Il s’agit de Tekken7, du Clash Royale et Pubg Mobile. Après ce lancement, il y aura une tournée dans les départements.
Le Bénin a été scindé en trois grandes zones. Au Nord, Natitingou et Parakou vont accueillir l’évènement. Au Centre, c’est Dassa-Zoumè qui a été choisi. Au Sud, Porto-Novo, Cotonou, Abomey-Calavi, Abomey et Lokossa vont abriter l’évènement. Après cette tournée, il y aura une compétition pour tirer les quatre meilleurs. Ce sont ces quatre meilleurs qui seront présentés à l’International Africa Gaming Cup qui verra les autres pays envoyer leurs meilleurs.
Le choix du Bénin
“La jeunesse africaine a un potentiel énorme qui, à notre sens, pourrait être exploité davantage à travers certains événements qui se déroulent à l’international”, a indiqué Mike Hessabi. Mais, “pour des raisons diverses et variées dont les raisons technologiques et de priorités pour certains éditeurs, cette jeunesse africaine reste en marge”. Donc, “nous avons décidé de venir ici mettre notre drapeau au Bénin”. Il a justifié le choix du Bénin par le fait que le pays a une jeunesse dynamique avec un potentiel énorme. A cela, il faut ajouter les ambitions affirmées de l’Etat béninois d’aller vers un développement très technologique.
Des chances du Bénin
“Le Bénin a des chances dans certains jeux”, indique Médard Djekété. Il estime qu’avec le travail et les entraînements, “nous pouvons faire l’impossible”. Il fait savoir que “le Bénin peut briller très fort au niveau de deux jeux”. Mais, il y a cinq jeux. Il pense que ce qui retarde l’évolution du Bénin en particulier et de l’Afrique en général, au niveau de l’e-sport, ce sont les préjugés. Car, il y a beaucoup d’argent à gagner dans les jeux vidéos. Les Béninois ont déjà participé à des compétitions où le cash prize est d’un million, de deux millions voire de cinq millions. Ça dépend de l'ampleur de la compétition.
Un autre horizon riche
Médard Djékété estime que l’e-sport est une porte ouverte pour d’autres métiers. Il peut être considéré comme tous les sports à la différence que ce n’est pas les mêmes dépenses énergétiques. C’est un sport mental comme le jeu d’échecs. Les joueurs ont le même écosystème. Ils ont besoin d'entraîneurs, des heures d’entrainements, des compétitions, des supporters, des maillots, des web designers, des ingénieurs de sons, des webmasters.
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