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Peut-on se réjouir de l’élimination de son pays de la Coupe du monde ? Des Iraniens l’ont fait. L’Iran a été éliminé du mondial qatari, mardi 29 novembre 2022, après sa défaite face aux Etats-Unis (0-1), l’ennemi juré. Selon le média français, RFI, des manifestants se sont réjouis de cette défaite en tirant des feux d’artifice.

Le média rapporte un twitte du site web Wire basé à Londres. « Les citoyens de Saqez ont commencé à tirer des feux d'artifice après le premier but des États-Unis contre l'équipe de football iranienne », indique le twitte. Certains ont applaudi l’élimination de l’équipe nationale. Le site a même partagé une vidéo qui montre des feux artifices avec en arrière-plan, des cris de joie. D’autres vidéos ont circulé sur la toile comme celle de l’activiste kurde Kaveh Ghoreishi. RFI indique que cette vidéo montre un quartier dans la ville de Sanandaj avec des acclamations et des coups de klaxon après que les États-Unis. Le média par aussi des feux d'artifice également tirés à Mahabad, une autre ville du Kurdistan.

Ces manifestations de joie sont intervenues parce qu’il est reproché à l’équipe de ne pas avoir assez soutenu les manifestants iraniens. Les protestations contre le pouvoir ont débuté depuis la mort d'une femme kurde de 22 ans, Mahsa Amini, le 16 septembre 2022. Mahsa Amini est morte de trois jours après son arrestation pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire iranien obligatoire pour les femmes. Depuis, sa ville natale de Saqez, ainsi que d'autres villes de la province occidentale du Kurdistan, sont des foyers de protestations contre le régime clérical.

Mais, les joueurs de l’équipe nationale ne sont pas restés insensibles. Lors de leur premier match de la Coupe du monde, les joueurs iraniens étaient restés muets lorsque leur hymne national avait résonné. Seulement, ils n’ont pas poursuivi leur action. Dès la rencontre suivante, ils l'avaient chanté l’hymne national.

Au moins 448 personnes tuées depuis le début de la contestation. Car, les autorités iraniennes ont mis en place un lourd dispositif de sécurité dans le pays contre ces manifestations qu’elles qualifient «d’émeutes ».