Des pistes de solution de Dr Anita Wadagni pour la protection des enfants contre le VIH SIDA. En 2014, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) dénonçait l'augmentation des obstacles liés à l’accès au traitement du VIH SIDA destiné aux enfants. Il précisait que les obstacles devenaient considérables alors qu’”il n’existe pas non plus suffisamment de médicaments anti-VIH mis au point spécifiquement pour les enfants’’.
Lors d’une conférence de presse animée, mercredi 11 septembre 2024, avec le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN), Dr Anita Wadagni la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le VIH SIDA (CNLS) a déclaré que l’accès au traitement des enfants constitue toujours une priorité pour l’ONUSIDA.
Pour elle, ‘’la stigmatisation et la discrimination’’ sont les causes majeures des obstacles liés à l’accès au traitement des enfants contre le VIH SIDA au Bénin. Ces deux attitudes, souligne la spécialiste, empêchent les parents d’amener les enfants aux centres de santé pour les tests de dépistage et le traitement du VIH. ‘’L’une des causes, on peut parler de la stigmatisation et des barrières que constituent nos coutumes et nos mœurs. Il y a également l’éducation’’, a-t-elle regretté.
Quant aux femmes, enchaîne Dr Anita Wadagni, ‘’c’est plus facile pour elles d’aller vers les structures sanitaires lorsqu’elles sont enceintes, mais quand la femme accouche, quelle est la raison qu’elle donne pour revenir à l’hôpital pour les soins de ses enfants ?’’.
La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le VIH SIDA (CNLS) estime que toute la population béninoise doit prendre conscience du mal et protéger les enfants. Et pour protéger les enfants, il faut commencer par ‘’démystifier le VIH’’ ou encore ‘’convaincre les gens qu’on peut vivre aujourd’hui avec le VIH’’.
‘’Au début, c’était compliqué pour le traitement, mais aujourd’hui, on sait que le dépistage est gratuit, le traitement est gratuit et on a des preuves que quand on est dépisté, on a une charge virale indétectable, ça veut dire qu’on ne transmet pas le VIH’’, a expliqué Dr Anita Wadagni.
S’agissant de l’éducation, elle pense que ‘’si les gens sont bien éduqués, ils ont l’information’’, ce serait ‘’plus facile pour les femmes de prendre leur responsabilité pour que les enfants soient en bonne santé. Aucune femme ne va accepter voir son enfant souffrir’’.
La conférence de presse a été marquée par la présence de Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA et secrétaire générale adjointe des Nations Unies en visite au Bénin dans le cadre du partenariat stratégique avec Expertise France.
0 commentaire
0 commentaire