Au Bénin, il existe désormais deux manuels d’évaluation et de contrôle des établissements sanitaires. Edités par l’Autorité de régulation du secteur de la santé (ARS), ces deux documents ont été présentés aux professionnels des médias, mardi 17 septembre 2024, jour de la célébration de la Journée mondiale de la sécurité des patients. Ils sont la matérialisation d’un dispositif mis en place à l’autorité. Un des manuels est pour les établissements sanitaires de premier contact et le second est destiné aux établissements hospitaliers. 

« Améliorer le diagnostic pour garantir la sécurité des patients », c’est sous ce thème que s’est tenu la conférence de presse animée par le président de l’ARS, Dr. Lucien Dossou-Gbété. Il a d’abord énuméré quelques efforts du gouvernement béninois à travers cette institution pour garantir à tous les patients une meilleure sécurité dans les hôpitaux publics comme privés. Ces efforts visent à apporter des solutions aux problématiques de la bonne prise en charge des patients. C’est dans cette dynamique qu’un travail a été fait pour ne plus faire des établissements de santé des lieux de stress aux malades.

Le président de l’ARS, Dr. Lucien Dossou-Gbété a relevé que « la confection des manuels d’évaluation et de contrôle a pour objectif de garantir la sécurité des patients tout en faisant d’elle une priorité des priorités ». Cette vision permet de plus en plus de mettre la santé des patients au cœur des réformes afin de faire des hôpitaux béninois des lieux par excellence du bonheur et de la joie.

Selon le Dr. Lucien Dossou-Gbété, ces manuels se sont « inspirés des documents tirés de la bibliothèque de l’OMS ». L’ARS a procédé à une lecture approfondie des documents de l’Organisation mondiale de la santé « puis à un ajustement de leur contenu à l’écosystème sanitaire du Bénin, aux cibles des ODD, à l’objectif de la couverture sanitaire universelle et au changement de paradigme souhaité par les réformes ». L’élaboration de ces deux manuels s’est appuyée sur quatre principes et 3 repères logiques. Il s’agit de co-production avec tous les acteurs de la santé afin d’avoir l’avis de tous pour des réponses plus efficaces, la phase de pré-validation et celle de réajustement.

Amener les établissements sanitaires à mieux se positionner

Pour faire de ce dispositif traduit dans ces manuels, une référence dans le cadre de la sécurité des patients, trois repères ont été déployés par le collège de l’ARS. Le premier a pour but de répartir les activités au sein de l’établissement de santé et ses relations avec les patients et la communauté dans plusieurs domaines.

Ensuite, il y a les normes qui sont au nombre de 21 pour les établissements hospitaliers et 19 pour les établissements de santé de premier contact. Les critères d’évaluation dans les hôpitaux sont au nombre de 134 pour les établissements hospitaliers et 125 pour les établissements de santé de premier contact.

L’évaluation se fera chaque trois ans avec à la clé le classement par ordre de mérite des établissements sanitaires. Ce qui, espère le président de l’ARS, va permettre progressivement aux hôpitaux béninois de bien positionner et aux acteurs de mettre de côté les mauvaises habitudes qui jettent du discrédit sur les efforts du gouvernement. Il a précisé que l’objectif de l’évaluation n’est pas de fermer des établissements sanitaires. Il sera question d’accompagner puis de contraindre ceux qui ont des défaillances à les corriger. 

Les deux manuels ont été remis de manière officielle au ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin dans l’après-midi du mardi 17 septembre 2024.