Depuis la soirée de clôture des Jeux olympiques Paris 2024, son image fait le tour des réseaux sociaux. Beaucoup l’interprètent comme la preuve d’un satanisme des dirigeants mondiaux et des organisateurs de ces jeux  qui réunissent plus de mille athlètes de toutes les Nations.  Le costume doré en forme d’un animal a été le fil rouge de la cérémonie de clôture du dimanche 11 août.

Le golden voyageur

Golden voyageur. C’est le nom que porte la création qui émerveille, effraie et suscite polémique. Imaginée et créée pour la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024, la costume est une œuvre de Kevin Germanier. Ce créateur connu pour son goût pour l’extravagance et des créations riches en couleur, apprend le magazine Vogue, s’était surtout fait connaître avec son tout premier défilé lors de la Fashion Week de Paris en 2022.

L’idée du golden voyageur lui a été inspirée par les disques d'or de Voyager - ou Voyager Golden Record - à bord des deux sondes Voyager lancées en 1977 par la Nasa pour faire un grand tour du Système solaire.  Peu avant cette cérémonie marquant la fin des JO de Paris 2024, le metteur en scène Thomas Jolly avait prévenu au sujet de cette création.  

« Thomas Jolly expliquait qu'il représentait un voyageur interstellaire arrivant, dans un futur lointain, sur Terre et découvrant dans un stade des vestiges des J.O de l'espèce Homo sapiens après ce qui semble bien être sa disparition. Tel un archéologue cosmique, il va entreprendre de reconstituer ces vestiges », rapporte Futura, le site spécialisé en information scientifique.

Aussi, est-il important de le savoir, Kevin Germanier, le créateur, est un amateur de mangas et de sciences fictions d’où il alimente sa tendance aux créations qui sortent du commun.

Arthur Cadre le porteur du golden voyageur

Celui qui a incarné le golden voyageur est aussi bien connu. C’est l’unique Arthur Cadre surnommé l’homme caoutchouc. Le performeur âgé de 33 ans que l’on a vu descendre tel un extraterrestre en feu est un breakdancer atypique. Dans un style de danse dont il a seul le secret, le jeune français associe breakdance, danse contemporaine, acrobatie et contorsion pour produire des spectacles à couper le souffle.

Pour porter ce costume à la cérémonie de clôture des JO, Arthur Cadre apprend qu'il s'est entraîné pendant deux mois. Durant cette expérience exceptionnelle, raconte-t-il, "Le plus dingue, était ce moment, où j'attendais sur le toit du stade. J'avais une vue incroyable. Tom Cruise était en face. C'était fou. En descendant j’ai croisé le regard de certaines personnes, dont celui d’Emmanuel Macron".

Une fois au sol, il dit avoir éprouvé un peu de difficulté dans ses mouvements avec le costume et toute sa charge.

Avant ce spectacle suivi par plus de 17,1 millions de téléspectateurs selon les chiffres de Bfm Tv, Arthur Cadre s’était déjà produit dans des spectacles aux États-Unis ou à Dubaï. Pour les 36 followers qui le suivent sur Instagram, l’artiste classé parmi les 30 personnalités européennes de moins de 30 ans les plus influentes en  2022 par Forbes  n’est pas un inconnu.

Une pièce de 15 kilos

Pour les personnes qui s’habillent au quotidien avec des tenus de moins d’un kilo, porter ce costume devrait être un challenge. Ça l’est d’ailleurs pour le performeur français qui a dû se surpasser pour enfiler le costume lourd de 15 kilos.

« J’étais à l’aise mais le costume est lourd, il fait 15 kg, et j’avais un harnais en dessous. Il y avait beaucoup de contraintes mais quand j’ai vu ce costume, il était tellement beau, tellement fou, que j’ai préféré m’adapter », s’est-il d’ailleurs confié selon RMC Sport.

Le costume entièrement doré upcyclé est également constitué de plus de 20 000 perles et de sequins. Le créateur apprend qu’il a exploité ces matériaux dans le dessein de donner à la pièce l’état d’un objet qui a voyagé à travers l’espace : "Les sequins sont clairement abîmés, les perles qui forment le nez sur le masque sont oxydées… On a choisi d'intégrer ces défauts au design comme si le costume avait vraiment voyagé et découvert des choses."