On ne le verra plus sur de nouveaux projets. L’aventure terrestre s’est arrêtée pour lui. Du moins, pour ceux qui ne croient pas à la réincarnation. Plus connu sous le sobriquet Botozin, l’artiste comédien Jean Luc Tohozin n’est plus. Plusieurs membres de la famille des arts du Bénin, proches de lui, ont annoncé son décès dans la matinée du samedi 14 septembre 2024.

« Nous venons d’apprendre la disparition de notre ami et frère Jean Luc Tohozin. Que son âme repose en paix ! », a annoncé dans un forum culturel, le comédien de théâtre Bardol Migan. 

Artiste connu du public béninois, Jean Luc Tohozin alias Botozin s’est fait connaître au théâtre et a fait plusieurs apparitions dans des projets cinématographiques ainsi que dans des spots télévisés. A sa casquette plus connue de comédien, s’ajoutent celles du conteur et du réalisateur, non moins connues dans le milieu.

Un mois plus tôt avant son décès, l'artiste avait laissé un message émouvant sur sa page Facebook. "Parfois on ne supporte plus. Mais on reste tout en souffrant. Ce n'est pas facile.", a-t-il écrit.

Pour de nombreuses personnes qui l’ont connu, la nouvelle de sa mort dans la fleur de l’âge, est douloureuse.

« C'est d'une tristesse insondable, presque révoltante, de voir les artistes s'éteindre de manière si tragique, arrachés à la vie dans une indifférence cruelle. (…). Le départ de Jean Luc Tohozin, ce grand routier de la scène, comédien, conteur, réalisateur et metteur en scène, me plonge dans un abîme de questions existentielles. Comment accepter qu'une telle lumière s'éteigne dans ce monde de loups affamés et de rats géants, où la survie semble dévorer le rêve ? Jean Luc, ta disparition laisse un vide immense, une douleur vive. », a réagi l’encadreur culturel Boby-robert Houadjeto.

« C’est insupportable mais, l’homme simple que nous sommes n’y pouvons rien. C’est ainsi. Courage ! Courage ! Courage ! », a écrit Bardol Migan.  « Foutaise, tu t'en vas fait quoi là-bas de sitôt ? », a aussi réagi, visiblement affligé par cette nouvelle, le photographe de scène Emmanuel Tognidaho. De Botozin, témoigne-t-il, “Je garde de bon souvenir de toi, des plateaux de tournages à la vie courante.”