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Le Bénin à nouveau producteur de pétrole ? : le gouvernement donne des précisions

Le Bénin à nouveau producteur de pétrole ? : le gouvernement donne des précisions

Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement, a donné, jeudi 31 octobre 2024, les clarifications sur la remise en exploitation dès 2025 d’un gisement du pétrole au Bénin.

Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement, a donné, jeudi 31 octobre 2024, les clarifications sur la remise en exploitation dès 2025 d’un gisement du pétrole au Bénin.

Le Bénin redevient pays producteur et exportateur de pétrole dès 2025. L’annonce a été faite, il y a quelques jours, par le ministre de des mines, Samou Adambi. Lors de sa rencontre hebdomadaire avec les médias, jeudi 31 octobre 2024, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji a bien confirmé la nouvelle. Il a estimé que cela ne devrait pas surprendre les Béninois.   

 

Le secrétaire général adjoint du gouvernement a rappelé que le Bénin a déjà été, par le passé, un pays producteur et exportateur de pétrole. Il ajoute que la production annoncée à partir de 2025 concerne les résidus du bloc 1 du champ pétrolier de Sèmè-Kraké, qui avait été exploitée dans les années 80. En terme de volume, ces résidus sont estimés à « quelques millions de barils potentiellement », a laissé entendre Wilfried Léandre Houngbédji. Pendant que le bloc 1 sera en exploitation, le gouvernement va poursuivre le travail d'exploration au niveau d'autres blocs, a-t-il ajouté. 

 

« Il y a des promesses de gisements ici ou là. (...) Les blocs qui ne seront pas en exploitation l’année prochaine vont faire l’objet de prospections avancées pour nous situer définitivement sur l’existence et l’exploitabilité des gisements qui sont disponibles dans notre sous-sol », a-t-il précisé.

 

Il a laissé entendre qu’il y a « des indices par endroits offshore et onshore d’après le scanning qui avait été fait de notre sous-sol ». Maintenant, a-t-il poursuivi, « il nous revient de faire la prospection par les entreprises spécialisées qui sauront nous dire exactement ce qui est disponible, en quelle quantité et comment nous pouvons les mettre en exploitation ». 

 

Pourquoi ne pas attendre de finir des recherches poussées avant de commencer l’exploitation ? En réponse à cette question, Wilfried Houngbédji indique que c’est une question de stratégie. Il relève que pour qu’une entreprise soit intéressée à venir à Sèmè-Kraké pour se mettre à exploiter le reste de ce puits de pétrole, elle a certainement « des certitudes quant aux promesses de découverte d’autres gisements ou de l’actuel en étendue plus importante ».  

 

Aux personnes qui s'étonneraient éventuellement de la coïncidence entre la reprise de la production et l'exportation du pétrole par le Bénin et l'exploitation du pipeline Niger-Bénin, le porte-parole s’est voulu clair. « Le Bénin a produit le pétrole dans les années 80 sans qu’il ait été nécessaire d’avoir un pipeline. Donc aujourd’hui que nous nous mettions à exploiter le même gisement, il n’y a aucun lien avec les infrastructures réalisées avec la partie nigérienne », a répondu le porte-parole du gouvernement. 

 

Il informe, par ailleurs, que les accords entre le Bénin, le Niger et la Chine prévoient aussi le cas où le Bénin deviendrait producteur et exportateur du pétrole. Et si le Bénin a besoin demain de recourir aux infrastructures en place, « tout cela est prévu aux accords et les techniciens en la matière savent très bien faire la part des choses ».

 

Il précise tout de même que l’exploitation du bloc 1 ne nécessite aucunement le recours aux infrastructures réalisées dans le cadre de la coopération tripartite entre le Niger, le Bénin et la partie chinoise.

 

2 commentaires

2 commentaires

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il y a 2 mois
L'embrouille avec le Niger ne suffisant pas, on veut encore créer de la confusion dans la confusion: décidément il faut avoir l'esprit tordu pour faire cette gymnastique.
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Séka
il y a 2 mois
Cela aura quel impact sur la vie du béninois lambda?
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