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Que deviennent les déchets vidés de nos WC ? Réponse avec la visite d'une station de traitement à Abomey-Calavi

Que deviennent les déchets vidés de nos WC ? Réponse avec la visite d'une station de traitement à Abomey-Calavi

Que deviennent les déchets vidés de nos WC par les camions de vidange de fosses sceptiques ? Si vous vous êtes posé cette question au moins une fois en passant, alors cet article vous fournit de reponses. Elles ont été obtenues lors d'une visite de la station de traitement de boues de vidange de la Société de gestion des déchets et de la salubrité (SGDS), à Abomey-Calavi.

Que deviennent les déchets vidés de nos WC par les camions de vidange de fosses sceptiques ? Si vous vous êtes posé cette question au moins une fois en passant, alors cet article vous fournit de reponses. Elles ont été obtenues lors d'une visite de la station de traitement de boues de vidange de la Société de gestion des déchets et de la salubrité (SGDS), à Abomey-Calavi.

Les jeunes à la station de traitement de vidange de la SGDS à Adjagbo

Les jeunes à la station de traitement de vidange de la SGDS à Adjagbo

Dans le cadre de ses journées portes ouvertes, la Société de gestion des déchets et de la salubrité (SGDS) a offert, le jeudi 30 janvier 2025, une visite guidée à une trentaine de jeunes sur sa station de traitement des boues de vidanges à Adjagbo, localité située dans la commune d'Abomey-Calavi. 

 

La visite des lieux a débuté par une séance d’échanges dirigée par Baruc Goussanou, chef division gestion des stations de traitement des boues de vidange et son équipe.

 

D’après le responsable, le site de traitement a une capacité de 600 m³ jour et fonctionne de 8 h à 18 h, du lundi au samedi. Elle reçoit en moyenne par jour entre 30 à 40 camions de boues de vidange. 

 

Baruc Goussanou et les visiteurs

 

Plusieurs étapes sont suivies par les boues de vidange avant élimination. « Le circuit du traitement des boues de vidange sur la station ici commence par l'arrivée des camions, leur réception. Et ensuite, un pesage est fait pour apprécier la quantité d'eau ou de boues de vidange qu'ils contiennent », a informé Baruc Goussanou. 

 

 

Les camions sont ensuite dirigés vers un point de dépotage. À ce lieu, un travail de séparation de la boue des déchets grossiers est fait. La boue est ensuite recueillie dans un grand bassin appelé bassin de tampon, qui permet de l'homogénéiser.

 

 

Un traitement primaire est fait sur ce dernier. Il est effectué à l'aide de lits de séchage plantés. « Les boues sont envoyées sur les lits. Et il y a là une séparation qui permet de retenir des matières à la surface des lits. Il y a un liquide qui percole à travers les lits. Ce liquide-là subit un second traitement qu'on va appeler traitement secondaire au niveau des lagunes. Et ces lagunes débarrassent ce liquide d'une grande quantité de matières organiques ou de matières polluantes », a exposé le responsable de la station de traitement de boues de vidanges d’Adjagbo.

 

Les boues de vidange sont in fine et en toute sécurité rejetées dans l’environnement à travers l'ouvrage de rejet installé dans un lieu stratégique.  

 

Bassin tampon

 

Après la séance de présentation, les visiteurs ont fait le tour des maillons de la chaîne d’assainissement sur la station, notamment le poste de pesage, les canaux de dépotage, le bassin tampon, les lits de séchage, des lagunes et le laboratoire d’analyse de la station. 

 

« Le déversement anarchique des boues dans l'environnement, c'est ce que cette station vient réglementer. Dans le laboratoire, nous faisons des contrôles pour s'assurer qu'avant le rejet de l'environnement, on est vraiment aux normes, pour ne pas provoquer des problèmes dans la nature », a expliqué Baruc Goussanou sur le travail de protection de l’environnement qu’effectue la station de traitement de boues de vidange.

 

Pour le bien-être des riverains, apprend le responsable, une technologie est utilisée pour minimiser les odeurs ou nuisances olfactives via les lits de séchage. 

 

Titulaire d’un Master en hygiène et assainissement, Nouria a apprécié la visite de la station de traitement des boues de vidange de la SGDS à Adjagbo. « Ça m'a permis de voir de mes propres yeux ce que j'ai eu à étudier en classe et c'était vraiment instructif », se réjouit-elle. 

 

Elle dit avoir été impressionnée par la gestion des odeurs. « À notre venue, on n'a pas du tout senti les odeurs nauséabondes. Ce qui nous a beaucoup plu. Je crois que c'est un travail de génie qui a été effectué », a loué Nouria.

 

Une autre visiteur, Gloria a plaidé pour l’organisation de telle visite à l’endroit d'une cible plus large en guise de sensibilisation aux déchets à la défécation à l’air libre. 

 

Démarrées le jeudi 30 janvier 2025, les journées portes ouvertes de la SGDS ont pris fin samedi 1ᵉʳ février 2025.

 

Elles ont été marquées, entre autres, par des visites des stands de la société, l'information sur ses activités, l’animation d’un panel de discussion sur thème : “Agir ensemble : agir petits et grands pour un écosystème durable”. 

 

 

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