Un meeting du parti d'opposition "Les Démocrates", prévu dimanche 9 février 2025 à Tankpè, dans la commune d'Abomey-Calavi, n'a pas pu se tenir. La rencontre a été empêchée par la police républicaine.  Selon les premiers éléments recueillis sur place, l'activité a été empêchée pour défaut de formalités.

La rencontre avait pour objectif de faire une reddition de compte entre les responsables  et les militants du parti politique. Pour le secrétaire à la communication du parti, Guy Mitokpè, le motif de défaut de formalités avancé par les autorités communales est un « alibi ».

« Je vous le dis, la main sur le coeur, nous avons rempli toutes les formalités pour pouvoir tenir le meeting de Tankpè », a-t-il martelé dans une déclaration juste après l'empêchement du meeting par la police.

Il dénonce une entrave à l'expression politique. « C'est triste pour notre démocratie, c'est triste pour notre pays. Jamais notre pays n'était tombé si bas depuis plus de 35 ans. Et donc, c'est regrettable», a déploré Dr Guy Mitokpè.

« Nous continuerons de nous battre pour que nos droits soient reconnus, parce que le parti "Les Démocrates" est un parti régulièrement enregistré », a ajouté le secrétaire à la communication.

La version du maire d’Abomey-Calavi

Contacté par Banouto, Angelo Ahouandjinou, maire de la commune d’Abomey-Calavi, soutient que le parti "Les Démocrates" n’est pas allé au bout du processus de demande d'autorisation pour l'organisation du meeting.

Selon les explications de l'élu communal, le parti politique a dans un premier temps choisi un lieu « pas propice en matière de sécurité ». Les responsables du parti ont par la suite introduit une autre demande, mais sans payer les frais y afférents, ajoute le maire.

« Quand vous introduisez la demande, vous allez au service compétent et vous payez les frais. C’est quand le service termine de tout traiter qu’on envoie maintenant la réponse à la demande, paraphée par la secrétaire exécutive et les agents en plus de ma signature. Mais je n’ai pas reçu un courrier traité de leur réponse jusqu'au vendredi soir avant de quitter la mairie », a étayé la première autorité communale.