Fernand Gandaho, l’un des membres du collège d'entraîneurs ayant encadré les coureurs béninois
Depuis près d’un mois de préparation, comment vont les coureurs béninois ?
D’abord, je veux remercier le président de la Fédération de cyclisme qui a compris qu’il faut interner les enfants à temps. Parce que, un mois d'entraîneur pour des cyclistes, cela nécessite beaucoup de moyens. Pour revenir à votre question, je peux vous dire que les coureurs béninois se portent bien et ils n’attendent que le tour. Ils ont reçu un entraînement de qualité avec des entraîneurs que nous sommes. Nous avons à la tête de ce collège d’entraîneurs, un Rwandais et une Américaine qui nous ont aidé à préparer ces coureurs afin d’avoir un très bon résultat. Techniquement, nous devons vous dire que le Rwandais, c’est d’abord un monsieur qui a quitté les compétitions, il n’y a pas longtemps. Et, il a connu le professionnalisme. Du coup, il a apporté beaucoup à l’équipe béninoise. Et l’Américaine nous a beaucoup aidé par rapport à l’alimentation. Parce que quand nous parlons de sport, il y a aussi ce côté qu’on ne doit pas négliger. Donc, je peux dire que, en ce qui concerne l’alimentation, en ce qui concerne les entraînements, en ce qui concerne l’hébergement, les coureurs ont été dans de bonnes conditions.
Le niveau ?
Le niveau est très bon et vous aurez l’occasion de comprendre cela pendant le tour. Vous allez comparer ça aux années précédentes et vous saurez qu’il y a eu une bonne préparation.
On peut donc espérer ?
Tout à fait. Parce que là, je vous confirme que le président, pour faire évoluer les choses, depuis l’année passée a mis le niveau du tour du Bénin au 2.2 qui nous permet aujourd’hui de compétir avec des coureurs professionnels. Et, là où on parle de coureurs professionnels, il faut savoir que ça ne blague pas. Donc, je crois que le plus important pour nous est que les coureurs se sentent bien.
Fernand Gandaho quand on parle de la petite reine au Bénin, vous êtes un expérimenté. Quand on prend les équipes qui seront sur le Tour du Bénin, vous envisagez déjà quoi du point de vue technique pour cette compétition ?
Cette compétition sera d’un niveau exceptionnel avec la présence de ces professionnels. Nous avons quelques équipes qu’on ne connaissait pas du tout. Il y a Guam. On ne sait pas comment ceux-là vont se comporter sur notre tour. Il y a l’Ile Maurice. J’ai eu à faire avec l’entraîneur ile mauricien et je sais que c’est un monsieur très expérimenté. Donc, c’est sûr que cette équipe doit se porter à merveille. Il y a une troisième équipe qui n’est pas du tout mal mais je crois que le Bénin va tirer son épingle du jeu.
En absent du maillot jaune de l’année dernière, quel pays est favori selon vous ?
Il y a les Sud-africains qui sont là et qui sont très bons. Il y a le Rwanda qui est là. Ils (les coureurs rwandais) sont très forts. Il y a le Maroc qui a gagné récemment le Tour de la Mauritanie. C’est dans coureurs qui ont l’habitude de pédaler dans de grandes compétitions. Ce qui est important et qui est sûr est que comme un adage l’avait dit nous n’allons pas perdre : nous gagnons ou nous apprenons.
Le Cameroun a publié lundi 24 avril la liste de ses représentants. Est-ce que ce n’est pas aussi une équipe à craindre ?
Non. Je pense que c’est des gens que nous connaissons déjà. Et, nous nous sommes préparés. C’est vrai qu’eux, ils ont l’avantage de leur relief. Mais, nous ne craignons plus personne. Les coureurs sont galvanisés. Ils savent qu’ils sont encadrés par des encadreurs qui ont fait du vélo et qui ont eu à gagner des tours. Ils sont donc très motivés et nous n’aurons peur de personne. L’essentiel pour nous, c’est de maintenir le cap et d’aller très loin.
Et qu’est-ce qui fera la force du Bénin ?
La force du Bénin, c’est qu’aujourd’hui, on compte plus sur la jeunesse. Et puis, que ça soit l’équipe A ou l’équipe B, on a pu composer avec des jeunes. Nous avons des sprinteurs, nous avons des rouleurs. Nous savons que ces sprinteurs, à tout moment, peuvent faire la différence. Je crois que nous avons une équipe homogène qui fera l’affaire.
Vous êtes un ancien vainqueur du Tour. Aujourd’hui vous êtes à la tête des coureurs. Quel est le message fort que vous passez pour plus les motiver ?
Nous avons, durant tout le temps que nous avons passé avec les coureurs, passer ces messages. Et ce que je m’en vais leur dire une fois de plus, est qu’on ne doit pas avoir peur. La course se fait d’abord dans la tête où on se dit voilà personne n’est plus fort que moi. Et, on ne court pas derrière pour gagner. Nous serons 75 coureurs au départ. Donc, si vous voulez finir avec le peloton, il faut toujours rester parmi les 30 premiers coureurs au départ jusqu’à la fin pour voir clair et prendre des échappés.
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