Prof. Théodore Holo, ancien Président de la cour constitutionnelle du Bénin
Une version qui apporte de la lumière sur le sulfureux dossier de la guerre Yayi-Talon qui a commencé depuis 2012. Le juriste, Professeur de droit et ancien président de la cour constitutionnelle du Bénin s’est livré sur le feuilleton de la brève arrestation de Patrice Talon en avril 2012 au moment de ses déboires avec Boni Yayi, président de la République à l’époque.
Dans une interview de plus de 60 minutes diffusée sur ESAE Tv samedi 06 janvier, il dit avoir, ainsi que d’autres présidents d’institutions de la République, contribué à la libération de l’homme d’affaires qui préside aujourd’hui aux destinés du Bénin.
« Quand monsieur Talon Patrice était en difficulté avec le Président Yayi Boni, qu'il a été enfermé au commissariat, je présidais la Conférence des présidents d'institution. A la demande du président de la Cour suprême Batoko qui m'a accompagné, j'ai rencontré le Président Yayi Boni pour plaider pour sa libération. Il a donné son accord et je lui ai demandé si je pouvais informer la femme de monsieur Talon Patrice. Il a donné son accord. Comme je ne connaissais pas sa maison, c'est Batoko qui m'a accompagné. J'ai dit à sa femme que le soir même son mari sera libéré. Malheureusement, il n’a pas été libéré le soir-là. Il a été libéré le lendemain. », apprend l’ancien numéro 1 des sages de Cour constitutionnelle.
A cette médiation fructueuse de Théodore Holo et Ousmane Batoko, l’homme d’affaire tombé en disgrâce auprès de son ex-ami au pouvoir, s’est montré reconnaissant. « Monsieur Patrice Talon est venu à une réunion des présidents d'institution à Porto-Novo à la Haute Cour de justice pour nous remercier comme il est venu également à la maison pour me remercier », fait-il savoir.
Interrogé sur l’échec de la proposition de loi d’amnistie au profit des opposants Reckya Madougou et Professeur Joël Aïvo condamnés à des peines d’emprisonnement, Théodore Holo déclare faire ce témoignage sur ce dossier connu du grand public pour justifier son engagement contre l’emprisonnement d’opposants au Bénin. « Je n'ai jamais été partisan de l'emprisonnement des opposants. Je vous ai parlé tout à l'heure de la convivialité de la compétition électorale et je vous ai parlé également du droit de l'opposition de critiquer et de faire des propositions alternatives tout en respectant l’autorité. Donc par conséquent, je suis favorable à ce que les opposants ne passent pas leur temps en prison. »
Dans le cas de Patrice Talon, clarifie l’ex-Président de la Cour constitutionnelle, sa médiation n’a pas été intéressée. « Certains avaient même pensé qu’il m'aurait corrompu. J'ai appris que mon compte a été vérifié, comme il n’y avait rien, là-dedans ils étaient rassurés. »
Théodore Holo garde l’espoir que la raison triomphera malgré une première initiative sans succès pour la libération de Madougou et Aïvo.
7 commentaires
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Denis AHOLOU YÉYI
il y a 1 anGnyz
il y a 1 anPeace
il y a 1 an