L'actualité politique africaine et particulièrement celle venue du pays de la Téranga nous présente Bassirou Diomaye Diakhar Faye, élu Président du Sénégal à la veille pile de ses 44 ans. Et l'Afrique elle-même s'étonne d'une telle prouesse !

On s'interroge sur ses capacités à assumer la charge, comme si jeunesse rimait systématiquement avec incapacité, voire incompétence. Les jeunes ont tellement été écrasés qu'ils doutent eux-mêmes de leurs formidables pouvoir à transformer leur monde, à transformer le monde. 

 La jeunesse africaine en particulier au sud du Sahara est stupéfaite surprise par une telle révélation de "Jeunes Lions". Et pour cause !  C'est quasiment du jamais vu dans la partie francophone ! Un continent habitué à dédier le pouvoir aux gens dits "d'âge mûr". Une région du monde où les "doyens, anciens, vétérans" dictent la loi pour l'accès au pouvoir au sommet de l'État.

On comprend l'ébahissement, à la limite l'hilarité des jeunesses et des élites africaines dans un contexte où l'âge moyen pour devenir chef d'État devrait osciller autour de 50 ou 55 ans. En Afrique centrale, le métier de Président est exercé actuellement par une majorité de dirigeants qu'on peut qualifier "d'ancêtres" dont on ne souvient même plus de l'année d'avènement au pouvoir, tellement cela remonte aux temps immémoriaux.

Sur un continent rempli de jeunes à 70% âgés de moins de 30 ans, il y a un nécessaire renouvellement et un impérieux rajeunissement des classes politiques. Les jeunes doivent accéder aux grandes charges pour définir l'avenir car ce sont eux l'avenir. On ne peut et on ne doit projeter l'Afrique des 50 prochaines années sans la sève vitale constituée aujourd'hui par la jeunesse.

Le clairon qui a résonné de Ziguinchor à Thiès doit s'étendre aux quatre coins de l'Afrique. Chaque saison à ses cadeaux. Ce temps-ci  est celui de l'Afrique Debout ! Celui de la Jeunesse Debout !