La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) rompt le silence sur la crise Bénin-Niger. Lors de sa 65ᵉ session ordinaire tenue à Abuja au Nigéria, elle a pris une décision face à la crise.
L’institution sous-régionale a décidé de soutenir les actions de médiations pour la décrispation entre le Bénin et le Niger. La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO a alors instruit sa commission présidée par Omar Alieu Tourayde de soutenir tous les efforts de médiation en cours. Ceci, «en vue de mettre fin aux tensions entre la République du Bénin et la République du Niger ». L'ex-ministre gambien des Affaires étrangères, Omar Alieu Tourayde, a donc la lourde charge d’encourager toutes les actions visant à désamorcer les tensions entre le Bénin et le Niger.
C’est la deuxième fois que la CEDEAO prend officiellement une décision aux fins du dégel de la crise entre les deux pays frontaliers. La première réaction d’une instance de la Cedeao dans cette crise remonte à mai 2024. A l’issue de sa deuxième session extraordinaire de l’année tenue du 20 au 25 mai 2024 à Kano au Nigeria, la sixième législature du Parlement de la Cedeao a décidé « de mener des visites de terrains pour comprendre et aider à aplanir les incompréhensions entre le Bénin et le Niger au sujet de récentes tensions observées entre les deux pays frontaliers ».
Plusieurs acteurs politiques avaient dénoncé le silence de la CEDEAO. Il y a quelques mois encore, sur une émission à la radio nationale du Bénin, des acteurs politiques ont exprimé leur mécontentement face au silence de l’institution sous-régionale. Les propos des acteurs politiques avaient été rapportés dans un article de Banouto. Cette crise entre les deux pays a débuté après le coup d’État du 26 juillet 2023 qui a renversé le régime de Mohamed Bazoum.
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