"Génération Aïvo" se démarque des autres mouvements politiques au Bénin. Le regroupement en soutien au professeur Frédéric Joël Aïvo ne veut pas s’identifier aux autres mouvements politiques du pays. La déléguée générale de "Génération Aïvo", Barkatou Sabi Boun, l'a précisé à l’occasion de l’installation des représentants du regroupement dans le département du Littoral. C’était le samedi 24 juillet 2024.

« J’entends souvent dire que Génération Aïvo est un mouvement politique. Certains se demandent à quel parti politique appartient le professeur Aïvo. D’autres veulent comprendre pourquoi tant d’hommes et de femmes, tant de jeunes, pourquoi tant de Béninois de l’intérieur et de la diaspora se mobilisent encore derrière le professeur Aïvo ? », s’est interrogé la déléguée générale. A ces questionnements, elle a servi la réponse de ce que "Génération Aïvo" « n’est pas un mouvement politique ordinaire »

« Nous ne sommes pas un mouvement politique comme le Bénin en compte tant et qui ne sont implantés sur aucun socle idéologique, qui n’ont ni idéal, ni aucune autre ambition que la satisfaction effrénée de l’appétit du pouvoir et la course aux postes politiques », a-t-elle ajouté. La représentante du professeur a indiqué que son regroupement a une idéologie, une vision. « Génération Aïvo est avant tout un courant d’idée. Un courant d’idée qui s’infuse dans tout le pays, du Sud au Nord, de l’Est à l’Ouest. Nous sommes une vague portée par toutes les générations. Nous sommes une force politique, une force populaire », a insisté la déléguée générale.

Elle a invité les militants et sympathisants du regroupement à se tenir debout pour la suite du combat. « Ce courant d’idée, cette vague, cette force s’éveillera bientôt. Soyez donc prêts, restons prêts », a-t-elle lancé.

Une vision démocratique

Selon Barkatou Sabi Boun, "Génération Aïvo" est « une génération de femmes et d’hommes attachés au progrès, au bien-être des Béninois mais également à la liberté et à la justice tels que proclamés par la Constitution du 11 décembre 1990 ». « "Génération Aïvo" est une vocation nouvelle, un engagement de type nouveau au service de notre pays et de son peuple », a-t-elle signifié.

La représentante du constitutionnaliste a martelé que son regroupement est constitué des militants et sympathisants prêts à « transformer le Bénin et le projeter dans la modernité, tout en consolidant la démocratie ». Pour elle, le mode de gouvernance appliqué au Bénin doit être revu. « La brutalité politique n’est pas un passage obligé vers le développement », a soutenu la déléguée générale. Elle a fustigé la conquête et la prise du pouvoir par le trucage des règles démocratiquement établies ainsi que par les armes. « Tout pouvoir plonge dans l’insécurité lorsqu’il est conquis par la force et exercé grâce à la force », a averti Barkatou Sabi Boun.

Elle a demandé aux partisans de Génération Aïvo de tenir bon pour le combat démocratique qui a coûté la liberté au professeur de droit constitutionnel. « Croyez-moi, nous serons toujours là demain pour servir le même idéal : celui de la justice et du progrès. Qu’il pleuve ou qu’il neige, nous serons là, pour notre pays, pour nos enfants et pour l’histoire », a-t-elle assuré.

La déléguée nationale de "Génération Aïvo" y croit et espère de changement. Elle a exhorté ceux qui conçoivent la démocratie dans la justice, la légalité et l’équité à rejoindre son regroupement. « Si vous vous définissez comme un bâtisseur d’avenir, si vous voulez transformer le Bénin, si vous voulez développer notre pays sans sacrifier ni la démocratie, ni l’État de droit, alors, vous êtes le bienvenu à Génération Aïvo », a lancé la déléguée générale.

Au professeur Joël Aïvo incarcéré après sa condamnation à 10 ans de prison ferme, Barkatou Sabi Boun et les militants de la Génération lui ont adressé un message de soutien et de réconfort. « Vos compatriotes, tous bords politiques confondus, compatissent à votre épreuve. Ils sont nombreux, ces Béninois de la mouvance comme de l’opposition, du Bénin comme de sa diaspora, qui nous appellent, qui nous écrivent, qui nous contactent, pour prendre de vos nouvelles et pour nous demander de vous dire de tenir bon », a déclaré la déléguée nationale.