"Le frère Hounvi n'avait aucun problème personnel avec le Président Patrice TALON." C'est ce que pense le Dr Guy Mitokpè. Dans un post sur sa page Facebook, l'opposant béninois a appelé ses compatriotes à soutenir le "Frère Hounvi" qui a été enlevé à Lomé dans la nuit du 12 août 2024. 

Pour l'ex-député, les chroniques de ce Béninois exilé ne sont pas à l'endroit de la personne du président de la République mais contre sa gouvernance. "Le frère Hounvi n'avait aucun problème personnel avec le Président Patrice TALON, mais plutôt avec les dérives constatées à la tête du pays…", a-t-il écrit.

Les Béninois, estime Guy Mitokpè, devraient soutenir le Frère Hounvi. "Le frère Hounvi doit être soutenu car pour vous et moi et pour ce pays, il a laissé femme et enfants et vivait dans le maquis…", a justifié l'opposant. 

Pour le responsable à la communication du parti d'opposition "Les Démocrates", le Frère Hounvi dénonçait à travers ses chroniques: "l'état de non droit, la haute corruption, la décapitation de notre démocratie". C'est pourquoi il a invité les Béninois à ne pas le livrer comme le berger bolivien qui avait livré Ché Guevara. "Ne le jetons pas en pâture..." a-t-il exhorté avant de demander à ceux qui détiennent le chroniqueur réputé de le libérer. 

De son vrai nom Steve Amoussou, "Frère Hounvi" est porté disparu depuis le 12 août 2024. Il aurait été kidnappé dans une rue à Lomé et emmené à Cotonou. Sur les réseaux sociaux, Faceboob et WhatsApp notamment, l'homme est connu pour son opposition et ses chroniques acerbes contre le régime de la rupture. Les Béninois se sont longtemps demandés qui se cache derrière ce nom. Mais dans l'après-midi du mardi 13 août, son non à l'état civil été révélé dans les annonces de son enlèvement présumé au Togo. 

A Cotonou, aucune autorité n'a encore réagi à cette nouvelle. Mais le parti Les Démocrates a accusé le régime de Patrice Talon d'avoir orchestré ce enlèvement supposé. Dans une déclaration, le parti a invité le gouvernement et son chef à faire libérer l'opposant chroniqueur.