Sans surprise, ce qui se susurrait depuis quelques mois s’est réalisé au Sénégal. Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye a dissous l’Assemblée nationale. « Je dissous l'Assemblée nationale. Je dissous l'Assemblée nationale », a répété par deux fois le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Il met fin ainsi à la quatorzième législature. 
Cette décision était déjà presque connue. Le Premier ministre, Ousmane Sonko avait même déjà donné les prémices. « Au soir du 12 septembre, vous aurez autres d'autres préoccupations que parler de la déclaration de politique générale », avait-il indiqué, il y a une semaine.

La dissolution de l’Assemblée nationale fait suite à de nombreux échecs subits par le président Faye et son Premier ministre depuis leur avènement au pouvoir. Les députés de la coalition de l’ex-président Macky Sall ayant la majorité au parlement font échec à toute initiative de loi du gouvernement. Le dernier échec en date est le rejet de l’examen du projet de loi portant révision de la constitution.

Le président Diomaye Faye a introduit ce projet de loi afin de supprimer deux institutions jouées budgétivores que sont le Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct) et le Conseil économique, social et environnemental (Cese). 83 députés sur les 165 députés ont voté pour le rejet de l’examen du projet de loi, le 2 septembre. 

Après avoir dissous le Parlement, Diomaye Faye a annoncé la tenue des élections législatives. Ces élections sont prévues pour le dimanche 17 novembre 2024. Les Sénégalais vont donc se préparer pour aller aux urnes afin de choisir de nouveaux représentants. Avec ces élections le chef de l’Etat qui a été élu avec 54, 28 % de voix au premier tour de la présidentielle du 24 mars 2024 espère avoir la majorité au parlement.