Les États-Unis d’Amérique veulent poursuivre leur présence militaire en Afrique de l’Ouest. Pour cela, après le renvoi de leurs troupes du Niger, ils sont en négociations avec trois pays de l’Afrique de l’Ouest pour un redéploiement. C’est ce qu’a révélé le Commandant du commandement des États-Unis pour l’Afrique, Michael Langley lors d’un point de presse numérique, jeudi 12 septembre 2024. Ce point de presse a porté sur la nouvelle stratégie de Commandement des États-Unis pour l'Afrique (en anglais United States Africa Command ou AFRICOM) et la coopération militaire américaine en Afrique.
Au cours de ce point, il a été demandé au Général de corps des marines des États-Unis, comment se fait le reploiement des troupes qui ont quitté le Niger. En réponse, le Général de corps, Michael Langley a d’abord rassuré que le retrait des troupes a été fait sans incident de façon sûre et ordonnée du Niger conformément aux exigences de la junte au pouvoir à Niamey. Ensuite, il a relevé que « la voie à suivre sera déterminée en ce qui concerne la capacité de coopération en matière de sécurité dans le Sahel, qu'il s'agisse de la nouvelle alliance ou de la coalition de l'Alliance des États sahéliens du Niger, du Burkina Faso et du Mali ».
Il précise que le dialogue va se poursuivre avec les États de l’AES, mais que c'est le Département d'État ou les autorités nationales « qui vont dicter la profondeur et l'étendue de la relation ». En attendant, « oui, nous nous tournons vers des pays partageant les mêmes idées, partageant des valeurs démocratiques, des objectifs et des défis communs sur toute la côte ouest africaine ».
Le Général de corps des marines des États-Unis a renseigné qu’il y a des négociations en cours avec trois pays d’Afrique de l’Ouest pour accueillir les troupes débarquées du Niger. « Nous sommes donc en pourparlers avec la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Bénin, et nous commençons à réinitialiser et à recalibrer certains de nos atouts », a confié le Commandant. Des consultations sont en cours et « nous les administrons via la sphère diplomatique pour décider du niveau de capacité dont ils ont besoin pour être en mesure de lutter efficacement contre le terrorisme ».
Il savait que la menace de certains groupes terroristes était présente dans ces pays du Sahel, au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Mais maintenant, souligne-t-il, ces menaces se propagent et se déplacent vers « les frontières nord des États côtiers d’Afrique de l’Ouest, comme la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin ». Donc, quand les négociations ont commencé, il a entrepris une tournée d’apprentissage et d’écoute en Côte d'Ivoire, au Ghana et au Bénin pour voir dans quelles mesures collaborer avec eux « pour relever ces défis communs, car toutes ces organisations extrémistes violentes aspirent également à attaquer le territoire américain ».
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