La situation au Sahel avec l’accession des régimes militaires au pouvoir, au Mali, au Burkina Faso et au Niger reste préoccupante. Présent à la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Shegun Bakary Adjadi a fait coup de gueule sur la situation dans cette région de l’Afrique.
Au cours de sa prise de parole lors du débat général, samedi 28 septembre 2024, le ministre a relevé que chaque jour, il s’observe « un accroissement de la polarisation, avec des crises qui, partout, sapent la cohésion mondiale et hypothèquent l’avenir de l’humanité. Que ce soit au Sahel, au Soudan, en Ukraine, en mer de Chine ou au Moyen-Orient, les conflits qui surgissent mettent en péril la paix et la stabilité mondiales ».
Selon lui, ces tensions n’apportent que « souffrances et désolation, provoquant des vagues de pauvreté qui touchent les économies les plus fragiles, et aggravent la vulnérabilité des populations ». Il a relevé que bien que l’Afrique soit souvent éloignée de l’origine de ces crises, « elle n'en demeure pas moins profondément affectée ».
« La région sahélienne, en particulier, est aujourd'hui le théâtre de tensions grandissantes, exacerbées par des décisions prises sans le consentement des Africains », a rappelé Shegun Bakary Adjadi. Il estime que cette instabilité compromet gravement le développement durable de l’Afrique. Le ministre béninois a fait remarque qu’il y a une situation plus préoccupante. « Certaines forces extérieures cherchent à importer leurs rivalités géopolitiques dans notre région », a affirmé le ministre.
Un fait que le Bénin ne compte pas cautionner. « Le Bénin dénonce fermement toute tentative de faire du Sahel un nouvel épicentre de luttes géopolitiques », a calmé le chef de la délégation béninoise à cette session. « Ces ingérences, précise-t-il, nourrissent le terreau du terrorisme, une abomination que nous condamnons sans réserve ».
Le ministre, dans son discours, a évoqué aussi le problème du terrorisme. Il a soutenu que le terrorisme est inacceptable que ce soit en Afrique ou ailleurs. « Aucune cause ne peut justifier la terreur, la souffrance et la destruction qu’il provoque », a-t-il souligné. Le Bénin a confié que le Bénin est prêt à jouer son rôle dans la bataille contre le terrorisme et pour le développement. Il a laissé entendre qu’une unité d'action est essentielle quelles que soient les organisations auxquelles chaque pays décide d’appartenir.
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