La décision du retrait des États de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO n’est pas la bonne. C'est ce que pense, en tout cas, l’ancien président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Nana Akufo-Addo. Interrogé par RFI à l’occasion du Sommet de la Francophonie ouvert le 4 octobre 2024, le chef de l’Etat ghanéen a jugé la décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger, ‘’assez grave’’.
‘’C’est déjà 50 ans que les pays la CEDEAO a été construite et le Mali, le Niger et le Burkina Faso étaient membres fondateurs de la CEDEAO. Ils ont joué un rôle assez important dans la construction de la CEDEAO. La décision de se retirer la CEDEAO, c’est une décision assez grave pour l’organisation’’, a-t-il déclaré.
Le prédécesseur de Bola Tinubu à la tête de l’institution sous-régionale plaide pour une réintégration des trois pays. ‘’Le problème, c’est comment on doit nous réintégrer, c’est ça notre objectif principal, comment on va réintégrer ces pays dans la CEDEAO’’, a-t-il souligné. Nana Akufo-Addo assure que son pays, le Ghana, soutiendra toujours le Burkina Faso, l’un des pays les plus touchés par le terroriste dans la région du Sahel.
‘’Au Ghana, on a le Burkina Faso voisin avec 600 km de frontière commune. Nous sommes liés au Burkina Faso à plusieurs niveaux. On ne peut pas aujourd’hui tourner le dos au Burkina Faso pour dire qu’on s’en fout de ce qui ce passe là-bas. Non, on doit continuer de travailler, on doit voir quelles sont les bases sur lesquelles on peut se rapprocher avec ces pays’’, a-t-il expliqué.
Ouagadougou, Bamako et Niamey justifient leur retrait de la CEDEAO par l’indifférence de l’institution face au massacre de leurs populations, à la crise humanitaire qui frappe leurs concitoyens et aux multiples tentatives de déstabilisation de leurs États respectifs.
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