Sans langue de bois, Expédit Ologou fait une recommandation à Patrice Talon et au peuple béninois. L’après 2026, c’est maintenant qu’il faut y penser, selon lui. Le politologue dit être inquiet de ce qui se dessine à l’horizon et propose un dialogue public et franc.
Au cours d’une table ronde virtuelle organisée le 10 octobre 2024 par le think tank Wathi, en partenariat la Fondation Konrad Adenauer sur les réformes électorales et perspectives politiques au Bénin, Expédit Ologou a invité les citoyens béninois à questionner Patrice Talon sur ce qu’il veut après son dernier mandat qui s'achève en 2026.
« Il faut qu’on discute de l’après 2026 avec monsieur Talon», a martelé le politologue béninois, qui préside le think tank Civic academy for Africa's future (Ciaaf). « Si vous regardez les différents problèmes qu’on a eus dans la sous-région, c’est l’après du président qui est au pouvoir qui est à son deuxième et dernier mandat », partage-t-il comme observation. Pour éviter que le Bénin soit compté parmi ces pays où ce constat a été fait, le politologue insiste : «On doit en débattre, on doit en discuter».
Convaincre Patrice Talon à discuter ne sera pas chose aisée pense le politologue. Car il lui semble que le président est difficile à convaincre quand il a une idée derrière la tête. « Les expériences récentes du pays ont montré que la plupart des acteurs n’ont pas réussi à le convaincre de ses idées », a-t-il déclaré. Il faut alors « inciter et encourager » le président Patrice Talon à dialoguer. Pour y arriver, Expédit Ologou veut compter sur chaque Béninois. Il veut que chacun apporte sa pierre.
Sujet de discussion avec Talon
Expédit Ologou estime que le chef de l'Etat doit accepter de dialoguer en faisant une actualisation des points de crispation. Selon le politologue, les points de crispation ne sont pas qu'électoraux. Il en existe également dans l’ordre social pense Expédit Ologou. « Ce qui amène donc à revoir ou élaborer les moyens de pacifications sociales », renchérit-il.
Pour le politologue, il n’est plus question de faire tabou de ces questions. L’exercice ne consistera pas forcément, explique le politologue, à rassurer Patrice Talon, mais à l’accompagner à considérer « qu'après ses deux mandats, la vie ne s'arrête pas ».
Le débat public sur l’après Talon et lui-même, insiste l’enseignant-chercheur, est important au regard du statut économique puis politique de Patrice Talon. L’ancien journaliste du service public est convaincu « qu'il y a là quelque chose qu’on doit creuser ». Que veut le président Patrice Talon ? Comment doit-on faire pour après 2026, sans lui au pouvoir, pour la paix dans notre pays ? Ce sont entre autres interrogations, qui selon Expédit Ologou, doivent nourrir ce débat public sur l'après Talon.
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Djos
il y a 3 semaines