Talon briguera-t-il un troisième mandat ? Pour ceux qui sont encore sceptiques, le chef de l’État béninois a répondu catégoriquement à cette question. C’était lors d’un séminaire gouvernemental tenu jeudi 17 octobre 2024, a informé le porte-parole du gouvernement lors de son passage sur l’émission ‘‘l’Entretien grand format’’ de Bip radio.

À l’évocation du sujet, le président s’en est marré, a rapporté le secrétaire général du gouvernement dimanche 20 octobre sur l’émission.  « Il a dit dans tous les cas à partir d’octobre 2025, personne ne me fera le reproche ou ne me soupçonnera de vouloir être encore à la tête du Bénin au-delà de mon mandat puisque les dossiers auraient été déposés et tout le monde verrait bien que Patrice Talon n’est pas candidat », a conté Wilfried Houngbédji.

Pour le porte-parole, il n'y a donc plus de quoi être perplexe. « Je suis en assurance de répéter ses mots et de vous dire qu'en 2026, monsieur Patrice Talon n’est pas candidat à la présidence de la république du Bénin. Il aura fini et il serait passé à autre chose », a martelé Wilfried Léandre Houngbédji.

Des propositions pour un troisième mandat déclinées

Le porte-parole du gouvernement dit avoir entendu le président décliner des appels visant à l’inciter à briguer  un troisième mandat. « Comme des Béninois, il y a certains de ses proches, certains de ses collaborateurs qui pensent que ce serait bien pour le Bénin qu’il continue. Mais il leur a dit radicalement non à chaque fois », a révélé Wilfried Léandre Houngbédji.

La piste d’un tripatouillage de la constitution pour se maintenir au pouvoir n’est pas également envisageable, aux dires de Wilfried Léandre Houngbédji. « Aujourd’hui, vous avez un nombre de députés de l’opposition suffisant pour empêcher cela (la révision de la constitution… Ndlr ) », a-t-il déclaré.  

Aux dires du secrétaire général adjoint du gouvernement, le président Patrice Talon lui-même est contre une révision constitutionnelle visant à le maintenir au pouvoir. Le porte-parole a rappelé que le président Patrice Talon « a fait faire une révision de la constitution à un moment où il avait 100 % des députés acquis à sa cause à l’Assemblée nationale, en 2019 ». En dépit de cela, le président n’a pas voulu tripatouiller la constitution en vue de briguer un troisième mandat, selon le porte-parole du gouvernement.