Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes tôt mardi 5 novembre 2024 aux Etats-Unis d'Amérique, et des millions d'électeurs sont attendus pour compléter les plus de 80 millions de votes déjà exprimés par anticipation ou par correspondance.
Cependant, il demeure incertain si les résultats de la présidentielle 2024 seront connus dans les heures qui suivent la clôture des bureaux de vote ou s'il faudra attendre plusieurs jours pour savoir si c'est Kamala Harris, la vice-présidente démocrate, âgée de 60 ans, ou Donald Trump, ancien président républicain de 78 ans, qui remportera le siège à la Maison Blanche.
Après des semaines de campagne, ces deux figures politiques aux approches radicalement différentes se disputent la victoire dans l'une des élections les plus serrées de l'histoire américaine.
Selon RFI, les derniers sondages donnent les deux adversaires quasiment à égalité dans les sept États cruciaux, ceux qui, dans ce scrutin au suffrage indirect, vont donner à la démocrate ou au républicain le nombre suffisant de grands électeurs pour atteindre le seuil de 270 sur 538, synonyme de victoire.
Un scrutin sous surveillance
Dans plusieurs bureaux de vote, des caméras de surveillance, des vitres blindées et des portes renforcées sont devenues la norme. Des agents électoraux disposent de boutons d'alarme pour alerter les forces de l'ordre en cas de menace. Le média français rapporte que des tenues de protection chimiques pourraient même être utilisées, certains bureaux ayant déjà reçu par le passé des courriers suspects contenant des substances en poudre non identifiées.
Le dépouillement des votes, qui commencera dans les heures suivant la fermeture des bureaux de vote, est le moment le plus délicat. Des mesures de sécurité exceptionnelles sont prévues dans des États comme l'Arizona pour éviter les tensions, après les manifestations pro-Trump lors du scrutin de 2020. Plus de 200 agents de police seront déployés, et des drones surveilleront les lieux de dépouillement. Quelques incidents mineurs ont été signalés, notamment des boîtes aux lettres incendiées dans les États de l'Oregon et de Washington, ainsi que l'agression d'un bénévole au Texas.
Un système électoral unique
La désignation du futur président se fait aux États-Unis via un système de suffrage universel indirect. Au total, ce sont 538 grands électeurs, élus au niveau des États, qui forment le Collège électoral et élisent le président. Chaque candidat doit obtenir au moins 270 voix de grands électeurs pour être élu. Le nombre de grands électeurs par État dépend de sa population, ce qui peut parfois conduire à l'élection d'un président n'ayant pas recueilli la majorité des votes populaires, comme ce fut le cas en 2016, lorsque Donald Trump a remporté 304 voix de grands électeurs malgré un nombre inférieur de populaires par rapport à Hilary Clinton.
Les électeurs américains votent également pour de nombreux autres postes lors de cette élection. Outre le président, des membres du Congrès et, dans certains États, des sénateurs sont élus. Les bulletins de vote contiennent aussi des choix pour des responsables locaux (shérifs, juges) et parfois des questions de référendum sur des sujets tels que la rémunération minimale ou le droit à l'avortement. Ces scrutations locales, en mobilisant certains électeurs, peuvent influencer le résultat de l'élection.
0 commentaire
0 commentaire