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Audit du fichier électoral : le Bloc républicain rejette l’initiative de l’opposition

Audit du fichier électoral : le Bloc républicain rejette l’initiative de l’opposition

Le Bloc républicain a informé, mercredi 27 novembre 2024, de sa décision de ne pas participer à l’opération d’audit du fichier électoral demandé par des partis de l'opposition.

Le Bloc républicain a informé, mercredi 27 novembre 2024, de sa décision de ne pas participer à l’opération d’audit du fichier électoral demandé par des partis de l'opposition.

Bio Tchané, président du Bloc républicain

Bio Tchané, président du Bloc républicain

Après l'Union progressiste le Renouveau (Upr), le Bloc républicain (Br) refuse de s'associer à l’initiative d’audit de la liste électorale portée par l’opposition. Dans un communiqué, mercredi 27 novembre 2024, ce parti de la mouvance présidentielle a marqué ses distance vis-à-vis de l’initiative. 

 

‘’Face aux manques de pertinences des motifs de l'audit et d'autres objectifs inavoués, le BR éprouve assez d'inquiétude sur la démarche des partis du CCP et n'entend pas participer à cette opération d'audit portée par les partis du CCP, qui risque au contraire de compromettre fortement la crédibilité des élections générales prochaines’’, justifie le BR dans le communiqué signé de Romaric Ogouwalé, vice-président chargé de l’information et de la communication.

 

 

La décision intervient après une rencontre des responsables du BR et une délégation du Cadre de concertation des partis de l'opposition (CCP) sur le projet d’audit du fichier électoral.

 

Le Bloc républicain informe avoir rappelé à l’entame des discussions, ‘’qu'au terme de la loi n° 2024-13 du 15 mars 2024 modifiant et complétant la loi n° 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral et de la loi n° 2017-08 du 19 juin 2017 relative à l'identification des personnes physiques’’.

 

Ces dispositions prévoient clairement que ‘’l'Agence Nationale d'Identification des Personnes (Anip) transmet à la Commission électorale nationale autonome (Cena), 180 jours (6 mois) avant la date du scrutin, les statistiques relatives à la Liste Électorale Informatisée (Lei)’’. Elles précisent également que ‘’120 jours avant les élections, l'Anip procède à l'extraction de la Liste Électorale Informatisée Provisoire (Leip) du registre national, prenant en compte les centres de vote’’.

 

Se référant à des dispositions du code électoral, le Br pense qu’’’auditer la liste électorale de 2023, n'a aucune pertinence’’. Pour la formation politique, ‘’si une liste devrait retenir l'attention des partis, ce serait celle extraite du régistre national par l'Anip 120 jours (quatre mois) avant la date des prochaines élections’’.

 

Le Bloc républicain a assuré de sa disponibilité pour collaborer avec tous les acteurs politiques et de la société civile en vue de renforcer le système partisan. Il dit être convaincu ‘’que le dispositif actuel constitue en l'état, le meilleur outil pour garantir des élections pacifiques, crédibles et transparentes’’.

 

Dans son communiqué, le BR a fait part de son constat selon lequel, au cours des débats, les partis de l’opposition ont fait usage des termes de références contenant d'autres objectifs masqués tel que la révision du code électoral.

 

 Avant le Br, l'Union progressiste le renouveau (Upr), un autre parti por-Talon avait jugé ‘’inopportune’’ la demande d’audit du fichier électoral formulée par le cadre de concertation des partis de l’opposition. La demande est en "déphasage avec les lois en vigueur au Bénin qui organisent l’établissement de la liste électorale informatisée (Lei)", avait renchéri le parti.

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