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Censure du gouvernement Barnier : Macron se dédouane et dénonce « l’irresponsabilité » des parlementaires

Censure du gouvernement Barnier : Macron se dédouane et dénonce « l’irresponsabilité » des parlementaires

Au lendemain de la censure de son Premier ministre, Michel Barnier par le Parlement, le président Emmanuel Macron s’est adressé aux Français. Dans son discours, il a rendu responsables les parlementaires de la situation d’instabilité dans laquelle la France est replongée.

Au lendemain de la censure de son Premier ministre, Michel Barnier par le Parlement, le président Emmanuel Macron s’est adressé aux Français. Dans son discours, il a rendu responsables les parlementaires de la situation d’instabilité dans laquelle la France est replongée.

Emmanuel Macron, président de la France

Emmanuel Macron, président de la France

Emmanuel Macron rompt le silence après la chute du Premier ministre Michel Barnier et de son gouvernement. Le président Macron s'est adressé, jeudi 5 décembre 2024, aux Français suite au vote par le parlement, la veille, d'une motion de censure contre le Premier ministre Barnier et son gouvernement. 

 

Dans son adresse, Emmanuel Macron a exprimé son indignation suite à ce vote historique. En France, la dernière motion de censure votée contre un gouvernement remontait à 1962. Le vote du parlement fait tomber le gouvernement et le budget de l'Etat pour 2025. 

 

Le président français estime n'avoir aucune responsabilité dans cette situation "inédite". « Je sais bien que certains sont tentés de me rendre responsable de cette situation, c’est beaucoup plus confortable. Mais si j’ai toujours assumé toutes mes responsabilités, une bonne chose comme parfois les erreurs que j’ai pu faire, je n’assumerai jamais l’irresponsabilité des autres », a déclaré Emmanuel Macron. 

 

Le responsable de la situation selon le président français, c'est le parlement.  Les parlementaires, accuse Emmanuel Macron, « ont choisi en conscience de faire tomber le budget et le gouvernement de la France, à quelques jours des fêtes de Noël ». 

 

Au premier rang des parlementaires à blâmer, le président Macron met les députés du Rassemblement national (RN). Emmanuel Macron accuse les députés du Rassemblement national d'avoir choisi de voter une motion de censure qui disait le contraire de leur programme, qui insultait leurs propres électeurs. « Ce faisant, juge-t-il, ils ont simplement choisi le désordre, qui est le seul projet qui les unit à l’extrême gauche ».  

 

Emmanuel Macron met en cause également les députés Nouveau front populaire. La "complicité" entre le RN, l'extrême gauche et le Nouveau front populaire n'est "non pas pour faire, mais pour défaire, pour créer le désordre".

 

Le motif de la censure selon Macron


Le président français croit savoir la motivation des députés derrière cette motion de censure. Et ce n'est pas l'intérêt général.  « Ils ne pensent pas à vous, à vos vies, à vos difficultés, à vos fins de mois, à vos projets. Soyons honnêtes. Ils ne pensent qu’à une seule chose : à l’élection présidentielle. Pour la préparer, pour la provoquer, pour la précipiter. Et cela avec le cynisme, si c’est nécessaire, et un certain sens du chaos », a-t-il déclaré.

 

Emmanuel Macron exclut toute démission de sa part. Le président français réaffirmé son engagement à aller au bout de son mandat de cinq ans qui prend fin en 2027. L'actuel locataire de l'Elysée a souligné l'impossibilité de la tenue de nouvelles élections législatives avant dix mois, au regard des dispositions constitutionnelles.

 

Il a de ce fait appelé l'Assemblée nationale à se concentrer sur ses responsabilités. L’Assemblée nationale, a fait savoir Emmanuel Macron, a le devoir de faire ce pourquoi les Français l’ont élue : « travailler ensemble, au service de la France et des Français ».


Le président français a souligné l'urgence de trouver des compromis pour la formation d'un nouveau gouvernement qui puisse décider et trancher. « Le monde, l’Europe avancent (...). Nous ne pouvons nous permettre ni les divisions ni l’immobilisme », a fait savoir le président Macron. 

 

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