Le chef de l'Etat intervenant face aux militaires à la caserne de Dessa
La réaction aurait pu passer inaperçue, tant le chef de l’Etat béninois y est allé de façon très laconique, mais subtile. C’était lundi 30 décembre 2024 lors de sa visite à la garnison de Dessa dans la commune d’Allada. Dans une vidéo de sa déclaration qui circule sur les réseaux sociaux, Patrice Talon ne fait même pas de sa réponse aux allégations des présidents de transition du Burkina et du Niger, le principal objet de son intervention.
Le chef de l’Etat, faisant le bilan des réalisations de son gouvernement au profit des Forces armées béninoises, a subtilement indiqué que c’est la qualité des infrastructures en construction qui fait croire que ce sont des bases étrangères.
« La construction de multiples bases opérationnelles pour la lutte contre le terrorisme, l’insécurité transfrontalière, dont la fonctionnalité et le confort, si vous me le permettez, sont tout aussi enviées au point qu’elles sont suspectées d’être des bases occidentales à nos voisins », a laissé entendre Patrice Talon.
Le chef de l’Etat faisait ainsi allusion à la construction de multiples bases opérationnelles avancées (Boa) et postes avancés fortifiés (Paf) dont le gouvernement dote l’armée béninoise, dans sa stratégie de lutte contre le terrorisme.
La courte allusion de Patrice Talon intervient quelques jours après de nouvelles accusations formulées par les autorités nigériennes contre le Bénin. Dans un entretien diffusé sur la télévision nationale nigérienne le 25 décembre 2024, le président de transition au Niger, le Général Abdourahamane Tiani a accusé le Bénin, d’implication dans des actes hostiles au Niger.
En milieu d’année, les autorités du Niger et celles du Burkina Faso avaient accusé le Bénin d’abriter des bases militaires françaises où seraient préparés des actes de déstabilisation des deux pays. Bien évidemment le Bénin a toujours démenti ces accusations que les autorités qualifient d'« absolument fausses », de « fantaisistes » et d'« injustifiées ».
.
0 commentaire
0 commentaire