Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois.
Première réaction officielle du gouvernement béninois sur l’attaque terroriste perpétrée contre une position de l’armée béninoise. Le porte-parole de l’exécutif, Wilfried Léandre Houngbedji, a apporté des éclaircissements sur les évènements meurtriers du mercredi 8 janvier 2025 à la zone dite Point triple. C’était mercredi 15 janvier 2025, à l’issue du point de presse en marge du conseil des ministres.
Le secrétariat général adjoint du gouvernement a noté un manque de collaboration entre le Bénin et certains de ses pays limitrophes et s’en désole. « Il y a eu un manque, non seulement de collaboration avec d'autres pays voisins, mais aussi une absence de contingents des pays limitrophes du Bénin dans le Nord », a déclaré Wilfried Léandre Houngbedji.
Selon lui, si cela ne tenait qu'au Bénin, le pays aurait déjà mis en place une stratégie concertée avec ses voisins du Sahel. « C'est encore le président Patrice Talon qui a eu l'idée de ce qui a été appelé l'initiative d'Accra, par laquelle il demandait justement à tous les pays de la communauté de mutualiser leurs moyens et leurs stratégies afin de conduire une réponse concertée face à ce phénomène. », a rappelé Wilfried Houngbédji.
Malheureusement, regrette le porte parole du gouvernement, la disponibilité des autres pays n'a pas été manifeste, ce qui a conduit le Bénin à prendre des mesures unilatérales. « Notre pays a engagé les investissements nécessaires, le recrutement massif et la mise à disposition d'équipements adéquats pour faire face à cette menace », a-t-il ajouté.
L'attaque a eu lieu précisément dans la zone que l'on appelle le point triple, à la frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. « Dans cette zone-là, fait remarquer Wilfried Léandre Houngbedji, le Bénin est le seul pays présent pour assurer une lutte contre le terrorisme. «Les deux autres côtés de la frontière ne disposent pas d'une présence étatique avérée, il n'y a pas de présence militaire », a-t-il précisé.
Bien que regrettable, cette situation ne décourage pas le gouvernement, assure son porte-parole. « Nous savons que nous avons une armée mobilisée, des soldats debouts, vaillants, prêts à défendre l'intégrité du territoire national », a conclu le porte-parole, réaffirmant ainsi la détermination du Bénin à faire face à cette menace sécuritaire.
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