Le Mali ne lâche pas l'affaire. Il a dressé un courrier aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU au sujet de son drone abattu par l’armée algérienne au-dessus de la zone frontalière de Tin Zaouatine.

Dans une lettre, le représentant permanent du Mali à New York a dénoncé la « destruction d’un drone des Fama, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, sur le territoire malien, suite à une action hostile préméditée du régime algérien », rapporte Jeune Afrique.

Dans un communiqué du tribunal daté de mercredi 09 avril 2025, le procureur de la République malien du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé a annoncé avoir ouvert une procédure judiciaire. Ce, « pour des faits d'association de malfaiteurs, d'acte de terrorisme, de financement du terrorisme, de détention illégale d'armes et de munitions, et de complicité ».

La tension entre le Mali et l’Algérie a monté d’un cran après que Bamako a convoqué l’ambassadeur algérien, rappelé son ambassadeur en poste à Alger et dénoncé une « action hostile préméditée », le dimanche 6 avril 2025. Dans un élan de solidarité, le Burkina-Faso et le Niger ont aussi rappelé pour consultations leurs ambassadeurs accrédités à Alger.

Les autorités algériennes ont aussi répliqué en rappelant ses ambassadeurs dans les trois pays. L'Algérie a réfuté les accusations portées contre elle, affirmant avoir plutôt abattu un drone de reconnaissance armé qui avait pénétré dans son espace aérien. Elle a dénoncé des « allégations mensongères ».

Le ministère algérien de la Défense a aussi annoncé la fermeture immédiate de l’espace aérien algérien à tous les avions ou aéronefs en provenance ou à destination du Mali.

Mercredi 9 avril 2025, la commission de Communauté économique des états de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a exprimé sa préoccupation face à la tension et appelé les deux pays à désamorcer la crise par le dialogue et en utilisant les mécanismes régionaux et continentaux pour régler leurs différends.