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Présidentielle 2025 au Cameroun : Maurice Kamto, un poids lourd de l’opposition exclu de la liste des 13 candidats retenus

Présidentielle 2025 au Cameroun : Maurice Kamto, un poids lourd de l’opposition exclu de la liste des 13 candidats retenus

La Commission électorale nationale indépendante (ELECAM) a publié, samedi 26 juillet, la liste provisoire des 13 candidats officiellement retenus pour l’élection présidentielle prévue le 12 octobre 2025. À la surprise générale, le nom de Maurice Kamto, figure de proue de l’opposition camerounaise, n’y figure pas.

La Commission électorale nationale indépendante (ELECAM) a publié, samedi 26 juillet, la liste provisoire des 13 candidats officiellement retenus pour l’élection présidentielle prévue le 12 octobre 2025. À la surprise générale, le nom de Maurice Kamto, figure de proue de l’opposition camerounaise, n’y figure pas.

Maurice Kamto, principal opposant à Paul Biya

Maurice Kamto, principal opposant à Paul Biya

Maurice Kamto absent sur la ligne de départ. La candidature du principal opposant camerounais n'a pas été retenue pour la présidentielle 2025. Lors d’une conférence de presse, ELECAM s’est contentée d’annoncer la validation des candidatures sans fournir aucune justification à l’exclusion de Maurice Kamto, arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2018 avec 14 % des voix.



Maurice Kamto, âgé de 71 ans, ancien ministre et avocat, demeure l’un des principaux challengers de Paul Biya, en fonction depuis près de 43 ans.

 

Selon le règlement, les candidats recalés disposent d'un délai de deux jours pour déposer un recours auprès d’ELECAM. Paul Biya, du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), candidat à un huitième mandat, figure sur la liste officielle des 13 prétendants à la magistrature suprême. L’absence de Kamto renforce les soupçons d’une élection à sens unique, déjà marquée par une faible confiance des électeurs et des allégations persistantes de fraude électorale.

 

Le Département de la sécurité des Nations unies a mis en garde contre un risque élevé de manifestations à Yaoundé et Douala, notamment autour du siège d’ELECAM.



L’exclusion de Kamto, qui mobilise une partie significative de l’électorat contestataire, fragilise la légitimité du processus électoral. Un scrutin sans son principal rival s’annonce à la fois controversé et disputé sur le plan de la transparence.

 

Les observateurs locaux et internationaux redoutent à la fois une faible participation et une recrudescence des tensions post-électorales.

 

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