Julius Maada Bio, présiednt en exercice de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO
La CEDEAO envoie une délégation de haut niveau à Bissau pour rencontrer les nouvelles autorités ainsi que des acteurs politiques et civils. Conduite par le président en exercice de l’organisation, Julius Maada Bio, la mission inclut également les chefs d’État du Sénégal, du Cap-Vert, le président du Conseil du Togo ou leurs représentants.
Selon RFI, elle vise à rappeler la nécessité d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel et à exposer clairement la position des États ouest-africains. Le média français rapporte que selon un membre de la délégation, le ton prévu face aux putschistes sera « ferme ».
Interrogés sur la possibilité d’une intervention militaire, plusieurs responsables se montrent prudents. L’un d’eux souligne au média qu’il faut avant tout « tout faire pour un retour à la normalité ». Parmi les pistes envisagées figure la publication des résultats officiels des élections, une option que la mission garde ouverte.
Les nouvelles autorités issues du putsch ont annoncé une transition d’un an. La délégation de la CEDEAO entend s’opposer explicitement à cette proposition. Cette mission, initialement prévue vendredi, a été reportée à ce lundi sans explication supplémentaire.
Dans ce contexte, la situation du candidat Fernando Dias suscite l’attention. Son directeur de campagne, Mario Fambé, indique qu’il se trouve caché hors de Bissau, sans avoir quitté le pays. Dias affirme avoir remporté l’élection face à Umaro Sissoco Embaló et espère obtenir la protection de la CEDEAO. Pour son entourage, la publication des résultats constitue un enjeu majeur, et la mission régionale représente leur principal recours.
Invertit pour conduire la transition, jeudi dernier, le général Horta N’tam a procédé, samedi 29 novembre, à l’investiture des membres du nouveau gouvernement : 23 ministres, dont cinq militaires occupant des portefeuilles clés comme la Défense, l’Intérieur ou la Santé.
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