L’ancien chef de l’État Boni Yayi a rompu le silence après la tentative de prise de pouvoir par les armes survenue le 7 décembre 2025. Dans une vidéo, il indique que depuis sa « retraite sanitaire », il a suivi « avec tristesse et désolation les événements malheureux qui se sont abattus sur notre cher et beau pays ». Il affirme, ce mardi 9 décembre, avoir immédiatement autorisé son parti à publier un communiqué condamnant la tentative de putsch, tandis qu’il adressait au président Patrice Talon un message personnel « lui témoignant (sa) solidarité aux côtés de la République éprouvée, lui-même et sa famille ».

Rappelant les dix années durant lesquelles il a dirigé le pays, Boni Yayi souligne que son engagement démocratique demeure intact. « Mon attachement aux valeurs démocratiques, plus qu'une expérience, est une conviction insérée dans mes gènes. » Pour lui, la dévolution du pouvoir ne saurait obéir qu’à « un seul principe cardinal et inconditionnel (…) celui d'élections libres, inclusives et transparentes ».

Il condamne ainsi « avec la dernière rigueur » une attaque qu’il qualifie de « sanglante et ignoble ». L’ancien président adresse une reconnaissance appuyée aux forces de défense et de sécurité, saluant « leurs abnégations et leur courage » pour avoir « combattu le bon combat ».

Boni Yayi a également une pensée pour les victimes, s’inclinant « devant la mémoire de ces martyrs » et présentant ses « sincères condoléances » aux familles touchées. Il en appelle au calme, à la sérénité et à la cohésion nationale : « La paix, plus qu'un mot, doit nous habiter en tout temps et en tout lieu. »

Dans un message empreint de spiritualité, il conclut en demandant que « cette paix règne durablement sur notre pays ».