Ousmane Sonko
Ousmane Sonko fait part de son intérêt pour les prochaines élections. Le Premier ministre sénégalais a profité de la "Journée des Martyrs et des Victimes", commémorée dimanche 7 décembre 2025, pour affirmer sa détermination à se présenter à toutes les prochaines échéances électorales. Il a écarté toute possibilité d'être inéligible et a mis en garde ses partisans contre les tentatives de manipulation politique. « Rien ne peut m’empêcher d’être candidat ! », a-t-il lancé.
Se voulant plus clair, il a précisé dans la suite de son discours que les scrutins pour lesquels il ne compte laisser personne ni aucune situation l’empêcher de participer. « Personne ne peut m’empêcher d’être candidat aux prochaines élections, quel que soit le type d’élection. La décision me revient », a-t-il déclaré devant ses partisans.
Ousmane Sonko a aussi profité de l'occasion pour annoncer la relance officielle des activités de son parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF). « Le parti PASTEF va relancer ses activités. Nous irons vers un congrès en avril et nous allons recommencer les tournées nationales », a-t-il déclaré en wolof.
Cette reprise dynamique sera structurée par les bases départementales. « Les départements se chargeront de l’organisation », a précisé Ousmane Sonko, confiant dans la capacité de ses militants à remobiliser le terrain. Le Premier ministre sénégalais a aussi profité de l’occasion pour régler ses comptes avec certains acteurs politiques. « Certains alliés détournent les frustrations populaires pour me faire porter le chapeau ».
Il a invité les militants du PASTEF à ne pas perdre de vue les objectifs du parti. « Les hommes politiques ont peur du chantage moral. Beaucoup sont dans la peur et dans le calcul. Nous, nous avons une ambition, et nous ne devons jamais oublier les raisons pour lesquelles nous luttons depuis le début ».
Ces déclarations d'Ousmane Sonko interviennent alors que la question de son éligibilité a ressurgi dans le débat public ces dernières semaines. En cause, la décision prise par la Cour suprême de le condamner de façon définitive à 6 mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts pour diffamation, en juillet dernier.
Une condamnation qui, en première instance, lui avait valu d'être évincé de la course à la présidentielle en 2024. Son parti avait alors décidé de positionner son bras droit, Bassirou Diomaye Faye, en tant que candidat.
Après la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l'élection présidentielle, Ousmane Sonko a été nommé Premier ministre en avril 2024. Mais depuis quelque temps, l’amitié entre les deux hommes semble battre de l’aile.
C’est la deuxième fois que le chef du gouvernement s’exprime publiquement sur ses ambitions pour la prochaine présidentielle. « Rien ne peut m’empêcher d’être candidat », avait-il déjà déclaré en juillet 2025 dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
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