Archives

Nigéria : le nouveau président Bola Tinubu annonce la fin des subventions sur le carburant

Nigéria : le nouveau président Bola Tinubu annonce la fin des subventions sur le carburant

Lors de son investiture, lundi 29 mai 2023, le nouveau président du Nigéria, Bola Tinubu, a annoncé la suppression prochaine des subventions sur le carburant.

Lors de son investiture, lundi 29 mai 2023, le nouveau président du Nigéria, Bola Tinubu, a annoncé la suppression prochaine des subventions sur le carburant.

station-nigeriaImage d’archives

Bientôt le Nigéria ne va plus subventionner le carburant. C’est l’une des annonces fortes faites par le président Bola Tinubu lors de son investiture, lundi 29 mai 2023. La question était au centre de tous les débats électoraux, politiques et économiques depuis 30 ans. Mais, Tinubu a pris cette décision qui risque d’entraîner une hausse immédiate du prix de l’essence.

Le président a tenté de justifier sa décision en expliquant que cette aide ne figurait pas dans le budget. « Son coût sans cesse croissant ne peut se justifier dans un contexte de diminution de nos ressources », a-t-il indiqué. Il a proposé de réaffecter ces fonds. « Nous allons plutôt réorienter les fonds vers de meilleurs investissements dans les infrastructures publiques, l'éducation, les soins de santé et les emplois qui amélioreront la vie de nos concitoyens » a déclaré Tinubu, 71 ans selon France 24. Le président n’a pas précisé la date à laquelle cette décision va entrer en application. Mais, son équipe de communication du président a relevé, mardi 30 mai, que les subventions arrivent à échéance fin juin.  

Le Nigeria échange son pétrole brut estimé à des milliards de dollars contre du carburant importé en raison de la défaillance de ses raffineries d'Etat. Il subventionne par la suite ce carburant importé, pour garder un prix artificiellement bas sur le marché.

Au cours des 30 dernières années, les autorités ont tenté de supprimer ces subventions à plusieurs reprises. En vain. Chaque fois, elles ont dû faire machine arrière face à la colère de la population, gonflée à bloc par les syndicats.