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Limitation des naissances bientôt au Bénin ? : le gouvernement rassure

Limitation des naissances bientôt au Bénin ? : le gouvernement rassure


Le porte-parole du gouvernement du Bénin, Wilfried Léandre Houngbédji s’est exprimé, vendredi 08 septembre 2023 sur l’épineuse question de la croissance démographie. Selon ses explications, le gouvernement ne veut pas limiter les naissances mais discuter avec les populations pour que chaque citoyen fasse le nombre d’enfant qu’il peut en fonction de ses capacités à les prendre en charge.

Le porte-parole du gouvernement du Bénin, Wilfried Léandre Houngbédji s’est exprimé, vendredi 08 septembre 2023 sur l’épineuse question de la croissance démographie. Selon ses explications, le gouvernement ne veut pas limiter les naissances mais discuter avec les populations pour que chaque citoyen fasse le nombre d’enfant qu’il peut en fonction de ses capacités à les prendre en charge.

Wilfried Léandre Houngbédji au cours de la formation des professionnels des médias à Grand-Popo

Wilfried Léandre Houngbédji au cours de la formation des professionnels des médias à Grand-Popo

En décidant d’organiser des assises nationales sur la croissance démographique, ce n'est pas pour limiter les naissances. Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji l’assure.

 

Vendredi 08 septembre 2023, au cours d’une formation organisée sur le sujet à l’endroit des professionnels des médias à Grand-Popo dans le département du Mono, le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement a expliqué le but visé par l'Exécutif.

 

« L’objectif du gouvernement est de créer le débat autour de la question de la croissance démographique afin que d’ici aux assises les populations soient suffisamment informées. Et, que des conclusions retenues soient de nature à arranger la vie des populations actuelles et réserver une meilleure vie aux populations à venir », a souligné Wilfried Léandre Houngbédji.  

 

"Ce n'est pas une question politique"

Il ne s’agit pas d’après ses explications, d’un débat politique. « Le débat transcende les querelles politiques. Ce débat sera un débat national. Il s’agit d’une question de développement pour aujourd’hui et pour demain ».  

 

A l’en croire, si de façon individuelle chaque citoyen se bat pour que ses progénitures souffrent moins, l’Etat de son côté fera son devoir pour réserver un avenir meilleur aux enfants. Pour arriver à ce stade, il faille asseoir avec les uns et les autres pour en discuter et c’est ce qui justifie selon lui, l’organisation des assises.  

 

Au cours de la formation, les professionnels des médias ont suivi quatre communications orientées sur la question.  La première a porté sur l’ « état des lieux sur la dynamique démographique au Bénin ». Présentée par l’expert démographe Florentin Donadjè, Expert démographe.

Cette communication a abordé les questions de la dynamique démographique, les enquêtes de démographie et de santé et le comportement démographique.

 

Au Bénin, apprend le communicateur, de 1979 à 2013, la population a quadruplé. Elle est passée de 3,3 millions à 13 millions d’habitants en 34 ans. Dans sa présentation, l’expert a aussi souligné le fait que chez la femme, la fécondité reste élevée et est de 06 enfants en moyenne par femme.

 

La deuxième communication intitulée « Les grandes théories économiques de la démographie et les controverses » a été présentée par l’économiste Kenneth Kponou économiste.

 

 De sa présentation, on peut retenir que le Bénin pour maintenir sa croissance et parvenir une croissance soutenue doit arriver à une baisse des personnes à charges et mettre en place des politiques d’emplois adaptées.

 

La troisième communication présentée aux participants a abordé les causes et conséquences du rythme soutenu de croissance démographique en république du Bénin ». Elle a été présentée par Cyriaque Edon, directeur général des politiques de développement et a mis l’accent sur l’impact de la croissance démographique sur la population.

 

Sur le plan social, l’impact sur le revenu des ménages et la pauvreté, constituent selon le communicateur « une lourde charge » pour l’Etat. Par conséquent, le gouvernement ne sera plus en mesure de soutenir les plus pauvres et maintenir au même titre les efforts de développement. Au niveau des ménages, il sera impossible de subvenir à tous les besoins et impossible d’épargner.

 

 Au niveau budgétaire, il y aura une fracture entre les ressources mobilisables et les dépenses totales. Sur le plan de la gouvernance, des difficultés pour subvenir au besoin des populations en termes de justice, de santé, et d’éducation se feront sentir et si rien n’est fait, au niveau décentralisé, 552 milliards supplémentaires seront nécessaires pour combler le gap. Ce qui mettra à mal la viabilité de l’Etat.

 

La dernière communication a présenté les objectifs, la méthodologie et le déroulement des assises nationales sur la croissance démographique. Il ressort que ces assises nationales se dérouleront en trois étapes.

La première étape est celle de la formation des professionnels des médias qui vient d’être clôturée. La deuxième étape est la tournée dans les soixante-dix-sept communes du Bénin pour rencontrer et  discuter avec les différentes parties prenantes que sont les religieux, les élus communaux, les étudiants et les populations elles-mêmes sur la question de la croissance démographique et le développement.

 

Le porte-parole du gouvernement apprend que le chef de l’Etat Patrice Talon va rencontrer les membres de tous les partis politiques pour discuter avec eux sur le sujet. 

 

La troisième et dernière phase est celle des assises nationales elles-mêmes qui se dérouleront à Cotonou en novembre prochain.  Elles vont mobiliser au moins 1000 personnes et vont durer quarante-huit heures (48h).

 

Alastaire Alinsato, directeur de cabinet du ministre du développement et de la coordination de l’action gouvernementale a fait remarquer aux participants que les tendances actuelles en lien avec la démographie ne sont pas de nature à conforter les attentes.

« Notre pays le Bénin fait partie des quinze pays au monde où l’indice synthétique de fécondité est le plus élevé. Cette croissance rapide de notre population (3,2 à 3,5% par an) réduit considérablement les marges de manœuvres de progrès et de développement économique et social de notre pays », relève-t-il.

 

 

2 commentaires

2 commentaires

Le Phénix
il y a 2 jours
Ces gens ont-ils encore de la substance entre les deux oreilles pour réfléchir? Navrant!
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Dai
il y a 2 jours
Tous ceux que vous dites par la limitation je vois que ça ne va pas. pour qoi? Là où je suis aujourd'hui j'ai besoin des manœuvres et je ne trouve pas.moi je ne suis pas au Bénin.Svp le chiffre de l' augmenter que vous dites est ce que vous avez sûr que ses enfants sont au Bénin ? C'est 1/2 je vous en pris si vous ne pouvez pas supporter la charge de la population béninois. vous laissez le pouvoir aux autres merci
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