Kassa Mampo, secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin
La marche de protestation de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) prévue mercredi 1er mai 2024 ne s’est pas déroulée comme pensé. A peine entamée, non pas à la place de l’Etoile rouge comme initialement projeté, la marche a été dispersée par la police à coups de gaz lacrymogènes. Dans une déclaration à la Bourse du travail, le secrétaire général de la CSTB, Kassa Mampo a informé qu’il y a eu des arrestations. « Ils ont finalement arrêté plusieurs de nos camarades venus dans des bus qu'ils ont envoyé à Agblangandan », renseigne-t-il.
Un peu plus tard, dans un communiqué, le secrétaire général précise que la police a intercepté des véhicules et procédé à l’arrestation de 72 personnes. Les personnes interpellées seraient conduites à la direction de la police judiciaire à Agblangandan dans la commune de Sèmè-Podji. Le motif de l’interpellation des 72 personnes ne sont pas pour l’instant annoncé.
Comme la marche pacifique du 27 avril 2024 contre la cherté de la vie, la manifestation de la CSTB n’a pas été autorisée. Kassa Mampo relève cependant qu'à Cotonou, ni le maire, ni le préfet, ni même le directeur général de la police républicaine n'a osé dire que la marche est interdite. « On a constaté seulement qu'on a commencé par déployer les policiers depuis la nuit (mardi 30 avril 2024) pour interdire une marche des travailleurs un 1er mai », a laissé entendre le syndicaliste.
Cette marche était prévue pour s'organiser simultanément dans tous les départements du pays. Le secrétaire général apprend avoir reçu des coups de fil de représentants de la CSTB dans les départements l’informant de l’interdiction de la marche par les autorités. Selon le syndicaliste, dans certains départements, la raison d’insécurité a été avancé pour justifier l’interdiction. Dans d’autres, il est mis en cause le non-respect du délai de dépôt de la lettre d’annonce de la tenue de la marche. Dans d’autres encore, on parle d’une interdiction dictée par la hiérarchie.
La CSTB proteste contre l'interdiction des marches, contre les arrestations qu’elle qualifie d’ « arbitraires ».
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