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UFOA-B : comment le Bénin envoie son équipe à l'abattoir dans un méli-mélo entre la fédération et le gouvernement

UFOA-B : comment le Bénin envoie son équipe à l'abattoir dans un méli-mélo entre la fédération et le gouvernement

L’équipe U17 masculine du Bénin va prendre part au tournoi de l’Union des fédérations ouest-africaines de football zone B (UFOA-B) à partir du 15 mai 2024. Mais, l’équipe qui entre temps a démarré sa préparation a dû s’arrêter pendant deux semaines pour une guéguerre de prise en charge entre la Fédération et le ministère des Sports.

L’équipe U17 masculine du Bénin va prendre part au tournoi de l’Union des fédérations ouest-africaines de football zone B (UFOA-B) à partir du 15 mai 2024. Mais, l’équipe qui entre temps a démarré sa préparation a dû s’arrêter pendant deux semaines pour une guéguerre de prise en charge entre la Fédération et le ministère des Sports.

Le gouvernement du Bénin investit mal dans le football. Une des preuves de cela est la préparation de l’équipe cadette masculine qui doit jouer le tournoi UFOA-B qualificatif pour la Coupe d'Afrique des nations U17. Le tournoi démarre le 15 mai 2024 au Ghana. Mais, c’est le vendredi 3 mai 2024 que l’équipe a commencé véritablement à se préparer pour cette compétition.

 

En réalité, sous la houlette de l’entraîneur Urbain Honfo et son staff, deux regroupements avaient déjà eu lieu. Le premier en fin mars 2024 et le second s’est tenu en avril 2024. 60 joueurs ont démarré le premier regroupement à l’issue duquel 30 ont été présélectionnés. Ces joueurs présélectionnés ont subi le test d’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour confirmer qu’ils sont bien dans la tranche d'âge exigée. Selon les informations de Banouto, le test a été concluant pour 99 %. 

 

Mais, après cette étape, normalement l’équipe devait continuer la préparation. Cela aurait permis à l'entraîneur de travailler avec une équipe constituée, aux joueurs de mieux se connaître, de passer plus de temps ensemble pour développer des automatismes. Ce qui n’a pas été le cas. 

 

Le gouvernement a refusé de prendre en charge l’équipe pour la suite et a demandé à la Fédération béninoise de football (FBF) de prendre le relais. Pourtant, en mars 2024, ce même gouvernement à travers le ministère des Sports avait annoncé en fanfare qu’il a débloqué 3 milliards 200 millions pour la prise en charge de la préparation et la participation des équipes nationales aux championnats d'Afrique et championnats du monde. La requête du ministère des Sports n’a pas eu un écho favorable au niveau de la FBF. Alors, les joueurs sont repartis chez eux sans être prises en charge pour leur retour. Certains ont fait recours à leurs centres de formation ou clubs pour avoir les moyens du retour. 

 

C’est après plusieurs reports que l’équipe a donc débuté vendredi 3 mai la préparation de cette compétition avec deux séances d'entraînement. Selon le règlement de la compétition, toutes les équipes doivent être au Ghana au plus tard le 10 mai soit cinq jours avant le démarrage. L’équipe du Bénin va rejoindre Accra par voie terrestre. Donc en clair, l’équipe a moins de 10 jours pour véritablement se préparer.

 

Dans ces conditions, quels résultats peut-on attendre de cette équipe ? On blâme le plus souvent le staff technique pour les mauvais résultats, mais en réalité est-ce de leur faute ? Les moyens qui seront mis à disposition pour la prise en charge de l’équipe durant cette courte préparation et pendant la compétition sont, au fond, des sous publics dépensés en l’air en raison des circonstances dans lesquelles cela se fait.    

 

Dans un pays où la culture de la formation peine à être une réalité, il est inconcevable que l’Etat soit incapable de prendre soin des équipes de catégorie d’âge qui devraient servir de vivier pour le football d’élite dans le pays. L’équipe senior avec les contraintes professionnelles des joueurs, n’a pas besoin de longue préparation.

 

Par contre, les jeunes étant encore dans le processus d'apprentissage du football ou en post-formation pour certains, ont besoin d'une longue période de préparation, des matchs amicaux pour mieux se connaître. C’est vrai que cela n’offre pas des garanties absolues de victoire, mais cela a le mérite de respecter toutes les étapes de la préparation. En plus, plus la majorité des joueurs qui sont appelés dans ces catégories évoluent au pays. Donc, on doit pouvoir cesser de martyriser les jeunes joueurs et commencer par les mettre dans de bonnes conditions.    

 

En clair, il est vrai que plusieurs milliards sont éjectés dans le sport et dans le football en particulier mais, la manière dont cela se fait est contre productive.

 

1 commentaire

1 commentaire

Mella
il y a 5 mois
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