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Harcèlement et chantage dans certains recrutements à la GDIZ : après les plaintes de la SIPI, l’INF s’implique

Harcèlement et chantage dans certains recrutements à la GDIZ : après les plaintes de la SIPI, l’INF s’implique

La présidente de l’Institut national de la femme (Inf), Huguette Bopkè Gnacadja a, dans une déclaration vendredi 8 mai 2024 à Cotonou, salué le courage des victimes du harcèlement sexuel, de chantages et d’exactions à caractère sexuel dans le processus de recrutement par certaines unités installées à la GDIZ. S’associant au paquet pour la poursuite des auteurs, l’INF apporte son soutien aux victimes et fait des rappels.

La présidente de l’Institut national de la femme (Inf), Huguette Bopkè Gnacadja a, dans une déclaration vendredi 8 mai 2024 à Cotonou, salué le courage des victimes du harcèlement sexuel, de chantages et d’exactions à caractère sexuel dans le processus de recrutement par certaines unités installées à la GDIZ. S’associant au paquet pour la poursuite des auteurs, l’INF apporte son soutien aux victimes et fait des rappels.

Huguette Bopkè Gnacadja, présidente de l’Institut national de la femme du Bénin

Huguette Bopkè Gnacadja, présidente de l’Institut national de la femme du Bénin

L’Institut national de la femme (Inf) sort du silence sur des anomalies dans le processus de recrutement dont les victimes sont les femmes. La présidente Huguette Bopkè Gnacadja a fait une déclaration, vendredi 10 mai 2024 au siège de l’institut à Cotonou, pour informer de la mobilisation qui est faite pour punir les auteurs de ces actes. 

 


Dans la deuxième quinzaine du mois d’avril 2024, la Société d’investissement et de promotion de l’industrie du Bénin (Sipi-Bénin), structure en charge de la gestion et la promotion de la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé Zè (Gdiz) a porté plainte après des constats ''d'anomalies'' dans le processus de recrutement de certaines unités installées dans la zone. Dans le cadre de ces recrutements, certaines personnes s'adonnaient à des pratiques malsaines comme le harcèlement, le chantage, des exactions à caractère sexuel et l’escroquerie. Dans un communiqué publié fin avril, la Gdiz précisé avoir ''détecter" ces "anomalies" grâce à son dispositif d'alerte interne. 

 

« Les investigations en interne ayant confirmé les soupçons, la Gdiz a entrepris d'alerter immédiatement la Police Républicaine et de lui fournir des informations qui ont conduit à l'arrestation de plusieurs individus présumés auteurs ou co-auteurs, complices ou facilitateurs des actes incriminés », informait la Sipi dans son communiqué. 

 

Dans sa déclaration, ce vendredi, la présidente de l’Inf a informé que l’institut s’est joint à la police et au parquet « pour que les responsabilités pénales soient établies et les auteurs soumis à la rigueur de la loi ». Elle a loué le courage des victimes qui ont su dénoncer ces pratiques malsaines. Selon elle, « cette libération de la parole ouvre la voie à la possibilité de sanctionner avec la dernière rigueur les auteurs d’actes aussi ignobles ».


Elle relève que l’étau des poursuites en condamnation de l’Institut « va se resserrer » sur les auteurs, co-auteurs et complices de tels actes. Huguette Bopkè Gnacadja invite « les responsables d’entreprises, de sociétés, de structures publiques comme privées, à collaborer  avec » l’institut « pour une tolérance zéro au harcèlement sexuel et à tous autres abus sexuels dans les sphères professionnelles dont ils ont la direction ».


Cette collaboration souhaitée va permettre d’appliquer strictement les mesures disciplinaires requises dans les cas indexés, parallèlement aux poursuites pénales. Elle a saisi l’occasion pour rappeler aux victimes de ces genres de pratiques dans leur quête de travail que l’Inf leur tend la main. « Notre mission à l'Inf, c’est de vous garantir l’accès au marché du travail et le maintien dans votre travail, avec des perspectives d’évolution, de promotion gagnée au prix de vos compétences, tout cela dans un environnement sûr et respectueux de votre intégrité corporelle et de votre bonne santé mentale ». 


Elle rassure que « l'Inf est déterminée à frapper fort à chaque fois que toute forme de violence exercée contre le sexe féminin sera établie ». Pour cela, indique-t-elle, « le chef de l’Etat et son gouvernement ont doté l’Institut National de la Femme des moyens et des pouvoirs lui permettant d’accompagner les victimes et d’agir seul au besoin, devant les juridictions compétentes, pour que chaque harceleur ou violeur reçoive la condamnation qu’il mérite ».

 

Des peines encourues

 

La présidente de l’Inf a rappelé aussi les peines encourues par les auteurs, co-auteurs et complices de ces actes. La loi en la matière prévoit une peine d’un an à 2 ans de prison plus 500.000 fcfa à un million d’amende. Et « l’auteur ne pourra plus, durant ce temps prescrit, par la loi exercer les fonctions dans lesquelles il a commis son forfait ». 


En plus de cela, indique Huguette Bopkè Gnacadja, « la peine prévue par la loi sera appliquée de façon ferme et maximale si le harcèlement sexuel est suivi de viol ». Dans ce cas, la peine encourue est « une réclusion criminelle de 10 à 20 ans et de 1.000.000 fcfa à 5. 000.000 fcfa d’amende lorsque la victime est en situation de demande d’un emploi et d’un service public, ou dans un lien de subordination professionnelle ».

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