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CRIET : brouille entre des "klébés" présumés de l’OCRC et présumés cybercriminels divisés autour de 388 euros

CRIET : brouille entre des "klébés" présumés de l’OCRC et présumés cybercriminels divisés autour de 388 euros

La Cour de répression des infraction économique et du terrorisme (CRIET) a ouvert, jeudi 23 mai 2024, le procès de cinq (5) personnes poursuivies pour les faits de cybercriminalité. Parmi les mis en cause, deux prévenus se revendiquent "klébés" de l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC).

La Cour de répression des infraction économique et du terrorisme (CRIET) a ouvert, jeudi 23 mai 2024, le procès de cinq (5) personnes poursuivies pour les faits de cybercriminalité. Parmi les mis en cause, deux prévenus se revendiquent "klébés" de l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC).

Des jeunes présumés cybercriminels se défendent devant les juges de la CRIET. Ils sont cinq (5) à être poursuivis par le parquet spécial de la Cour de répression des infraction économique et du terrorisme pour les faits d’« escroquerie via internet ». Selon l’accusation, ces jeunes qui se seraient rendus coupables de cybercriminalité  ont été interpellés à Bohicon.

 

Deux des prévenus seraient des présumés cybercriminels. Un troisième autre est présenté comme celui qui aurait joué le rôle d’intermédiaire entre ces deux amis. Les deux autres se sont revendiqués être des "informateurs" des agents de l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC) à Bohicon. Selon leur déclaration, ils infiltrent le club des cybercriminels et vendent la mèche aux agents de la police républicaine. Ils se permettent même, ont-il appris, de confisquer des biens des présumés cybercriminels et les apportent aux policiers.

 

Klébés mais pas gaymans

 

Des extractions d’activités de cybercriminalité ont été retrouvées dans le téléphone de l’un des présumés klébés de l’OCRC. A la Cour, il a nié que le portable incriminé n'était pas le sien. Selon sa déposition, le téléphone appartiendrait à un présumé gayman  chez qui il l’avait confisqué. « J’ai saisi le téléphone chez un gayman et je l’ai réinitialisé pour l’utiliser », a-t-il déclaré devant les juges. Cette réinitialisation n'a pas empêché les experts de l’Office d'y extraire les données cybercriminelles.

 

Le deuxième klébé n’a aucune donnée d’activités cybercriminelles dans son téléphone. Mais le jeune n’a pas caché son intérêt dans ce "job". Devant les juges, il a confié que lorsqu’il prend les téléphones, il les retourne aux propriétaires moyennant 5000 F et 10 000 FCFA. « Quand ils me remettent l'argent, je leur donne le téléphone immédiatement », a-t-il martelé. Les deux ont insisté qu’ils n’ont jamais fait des activités de cybercriminalité.

 

Une affaire de 388 euros

 

Les cinq jeunes ont été interpellés suite à une affaire de 388 euros qui a éclaté entre eux. Un jeune cybercriminel, qui a reconnu les faits, a réussi à soutirer 388 euros à une victime. N'ayant pas un compte bancaire fictif en Europe, il a demandé à un intermédiaire de l’aider à trouver un compte sur lequel il va se faire virer l’argent. L’intermédiaire a réussi à lui trouver un autre présumé cybercriminel qui a accepté d'effectuer l’opération.

 

Une fois les sous retirés, ce jeune propriétaire de compte fictif en Europe aurait fait mains basses sur l’argent. Il aurait refusé de remettre l’argent à celui qui a réussi à les soutirer à sa victime. Le ton serait monté entre les deux parties. L’information serait alors parvenue aux deux klébés qui ont décidé de saisir les effets du jeune qui fait mains basses sur l’argent. Ils ont pris son téléphone, sa moto et plusieurs autres effets. Ce jeune présumé cybercriminel aurait une dette qu’il devait à l’un des klébés. Selon l’accusation, une bagarre aurait éclaté entre les clans. Ce qui aurait alerté les éléments de la police républicaine en poste à Bohicon.

 

Peines de prison ferme

 

Dans ses réquisitions, le ministère public a demandé à la Cour de retenir les cinq jeunes dans les liens de la prévention et les déclarer coupables des faits d’« escroquerie via internet ». Le substitut du procureur spécial a suggéré au juge de condamner les cinq jeunes à 5 ans de prison dont 4 ans ferme et deux millions de FCFA d’amende. Le magistrat a proposé à la Cour d'ordonner la confiscation des scellés objets de la présente procédure. Le verdict de la CRIET est attendue pour le 27 juin 2024.

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