Les notes circulaires ministérielles sont faites pour être respectées. Un directeur d'école l’a appris à ses dépens. Pour légèreté dans l’exercice de ses fonctions, le nommé E.K.A, directeur de l'Ecole primaire publique (EPP) de Timba a été relevé de ses fonctions conformément à une décision ministérielle en date du 4 juillet 2024. Par la même décision, l’autorité a ordonné au directeur départemental des enseignements maternel et primaire (DDEMP) de la Donga de désigner un membre de l’unité pédagogique pour remplacer le directeur déchargé.
Les griefs contre le directeur sanctionné
L’instituteur E.K.A a confisqué la carte d’identité scolaire de l’écolier B.B.G, candidat au Certificat d’études primaires (CEP) session de juin 2024. Cette pièce est essentielle pour accéder à la salle de composition à l’examen. Le candidat n’a pas pu prendre part à l’examen du Certificat d’Etude Primaire (CEP), session de juin 2024. Le motif avancé pour cette confiscation est que le père du candidat n’avait payé que 3000f sur les 5000f exigés par ce directeur comme frais de dossier de candidature.
Cette attitude du directeur de grade B, va à l’encontre des instructions données par le ministre de l’enseignement primaire à travers note de Service N°2267/MEMP/DC/SGM/SP du 06 novembre 2017, relative aux frais de dossier de candidature au Certificat d’études primaires (CEP). La note avait fixé les frais de constitution de dossiers de candidature au CEP à 1500f. Ce montant était réparti comme suit : 200f pour les frais de relevé de notes ; 500f pour les frais d’inscription et 800f pour les frais d’établissement de la carte scolaire.
En dépit de cette note, le ministre avait reçu avec insistance des informations faisant état de rançonnement des parents d’élèves par des directeurs d’école primaire tant du public que du privé concernant les frais de constitution des dossiers de candidature au CEP. Suite à ces plaintes, le 24 novembre 2021, le ministre avait rappelé, à travers un communiqué, les frais de constitution des dossiers de candidature au CEP. Il en avait profité pour demander aux acteurs de l'école, notamment les Chefs de régions pédagogiques (Crp), conjointement avec les Conseillers pédagogiques (CP) de suivre le processus de constitution des dossiers dans les écoles afin de mettre fin à toutes velléités contraires aux textes en vigueur. Le ministre avait également invité les parents d’élèves victimes de ces pratiques à dénoncer les dérives enregistrées dans ce cadre, avec indication de l’identité complète des auteurs.
Malgré ces deux notes du ministre dont Banouto a reçu copie, le désormais ex-directeur de l’Epp de Timba n'a pas respecté les frais réglementaires fixés pour la constitution des dossiers de candidature au CEP.
La sanction du ministre Salimane Karimou vise à servir de leçon à l’ensemble des directeurs, leur rappelant l’importance de respecter les règles fixées par les autorités pour éviter les déconvenues.
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