La nuit du 24 au 25 juillet 2024 a été particulièrement noire pour les soldats béninois dans le parc W. L’attaque revendiquée par la Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn (JNIM) a fait douze (12) morts dont cinq (05) rangers selon un communiqué d'African Parks, la société sud-africaine en charge de la gestion des parcs dans le nord du Bénin.

Au terme de l’attaque visant une base opérationnelle avancée de l’armée béninoise, les combattants du groupe terroriste ont aussi mis la main sur du matériel de guerre. Entre autres apprend-on, ils sont repartis avec un lanceur RPG de type 69 de fabrication chinoise avec des projectiles antichars PG-7V/type 69-1, des fusils de type 81-1, des mitrailleuses de type 80 et des fusils de type 56/56-1.

A cheval sur le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, le parc W est une réserve dont la  fréquentation est devenue dangereuse du fait des attaques terroristes. Le gouvernement béninois avait consenti de nombreux efforts pour la valorisation de ses parcs naturels en vue du développement du tourisme. Un rêve brisé par les multiples attaques dans lesquelles l’armée béninoise a perdu plusieurs hommes. L’attaque de la nuit du 24 au 25 juillet 2024 est la plus meurtrière enregistrée par le Bénin dans un contexte de coopération difficile avec ses voisins, le Niger et le Burkina Faso en raison des changements de régimes survenus par coups d’Etat dans ces pays.

En dépit des pertes subies, le Bénin tient bon face aux incursions terroristes avec des mesures majeures dont l’érection de bases opérationnelles avancées dans les zones menacées.