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Vol présumé de carburant à la base navale de Cotonou : la CRIET saisie d’une requête des avocats des militaires

Vol présumé de carburant à la base navale de Cotonou : la CRIET saisie d’une requête des avocats des militaires

Les avocats des militaires poursuivis dans le dossier de vol de carburant à la base navale de Cotonou ont fait à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). C’était à l’audience correctionnelle des vacances du mercredi 14 août 2024.

Les avocats des militaires poursuivis dans le dossier de vol de carburant à la base navale de Cotonou ont fait à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). C’était à l’audience correctionnelle des vacances du mercredi 14 août 2024.

L’ex-commandant de la base navale de Cotonou et ses co-prévenus dans le dossier de vol présumé de carburant ont comparu, mercredi 14 août 2024, devant le juge. Poursuivis pour « abus de fonctions, recel de carburant et blanchiment de capitaux » après la disparition du 28 tonnes de gasoil dans les réserves de la base navale de Cotonou, ils ont été à nouveau présentés au jugé.

 

A l’occasion de cette nouvelle audience dans cette procédure judiciaire, les avocats des militaires ont sollicité une mise en liberté provisoire de leurs clients. C’est le conseil de l’ex-commandant qui a d’abord pris la parole après la convocation des prévenus à la barre.

 

Maître Hugo Koukpolou a demandé au juge d’accorder une liberté provisoire à son client. L’avocat a justifié sa sollicitation par les soucis sanitaires qu’éprouvent l’ex-commandant en détention. Selon lui, l’officier a besoin des soins pour pouvoir bien assurer sa représentativité devant la Cour pour la manifestation de la vérité. Autres garanties de représentativité, le conseil a souligné le statut professionnel du prévenu et surtout son désir de laver son honneur dans cette affaire.

 

A sa suite, plusieurs autres conseils des militaires placés sous mandat de dépôt ont fait la même demande pour leurs clients. Ils ont rassuré la Cour de leur représentativité en se basant sur les résidences des prévenus, leurs familles et leurs fonctions auxquels ils tiennent. Les avocats disent être prêts à une liberté sous caution.

 

Réponse du ministère public

 

Le représentant du ministère public n’a pas accepté de s’associer à cette demande des avocats de la défense. Le magistrat a trouvé l’initiative des conseils nobles. Mais il a estimé qu’en tant que garant de la représentativité des prévenus à la Cour, il ne pourrait prendre cet engagement. Selon lui, rien n’est encore clair dans le dossier en terme de manifestation de la vérité.

 

Le magistrat dit ne pas pouvoir se justifier quand des prévenus ne vont pas se présenter à la barre prochainement. Il a demandé à la Cour de rejeter cette demande de mise en liberté provisoire. Après les réquisitions du ministère public, le juge a renvoyé le dossier au 14 novembre 2024 pour délibérer sur la mise en liberté provisoire et continuer les débats.

 

Dans ce dossier, l’ex-commandant a clamé son innocence dans ce présumé vol qui l’accable. Mais un de ses subalternes l’accuse d’être l’instigateur et l’ordonnateur de la vente de la réserve des donations de la base navale. A l’audience du 18 juillet 2024, les deux prévenus se sont contredits devant la Cour spéciale.

 

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