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Affaire supposé Frère Hounvi : pas d'accord, des syndicats exigent la libération de Steve Amoussou

Affaire supposé Frère Hounvi : pas d'accord, des syndicats exigent la libération de Steve Amoussou

Au Bénin, trois centrales et confédérations syndicales « s’inquiètent et dénoncent avec vigueur la forme et la méthode utilisées dans le cadre de l’interpellation de monsieur Steve Amoussou». Elles exigent la libération du supposé ‘’Frère Hounvi’’.

Au Bénin, trois centrales et confédérations syndicales « s’inquiètent et dénoncent avec vigueur la forme et la méthode utilisées dans le cadre de l’interpellation de monsieur Steve Amoussou». Elles exigent la libération du supposé ‘’Frère Hounvi’’.

Steve Amoussou, le Béninois surnommé Frère Hounvi

Steve Amoussou, le Béninois surnommé Frère Hounvi

La Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) et l'Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb) ont réagi au dossier du supposé ‘’Frère Hounvi’’. Dans un communiqué publié le 29 août 2024 et signés de leurs hauts responsables Anselme Amoussou, Moudachirou Bachabi et Marcelle Dansou, elles fustigent le silence du gouvernement béninois et par la même occasion dénoncent la façon dont le dossier d’arrestation de Steve Amoussou est conduit.


« Les centrales et confédérations syndicales signataires de la présente déclaration ont gardé le silence depuis lors face à cette actualité, non pas parce qu’elles ne se sentaient pas concernées, mais parce que les faits sont si invraisemblables qu’il fallait avoir des versions officielles pour s’en convaincre et se faire une opinion », peut-on lire dans ce communiqué.


Sur la forme de l’arrestation du prévenu, ces syndicalistes relèvent que « toute procédure engagée contre un citoyen doit rester conforme aux textes en vigueur ». Ils dénoncent « formellement la violation du droit des citoyens à l’information juste et officielle portant sur un fait ayant entraîné l’implication active ou passive d’un Etat voisin ».


Ces centrales et confédérations syndicales s’étonnent du « silence coupable du gouvernement sur cette affaire et qui s’analyse comme un mépris vis-à-vis du peuple ». Elles disent s’inquiéter et dénoncer « avec vigueur la forme et la méthode utilisées dans le cadre de l’interpellation de monsieur Steve Amoussou ».

 

Les syndicalistes veulent attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur « la multiplication des faits attentatoires aux acquis démocratiques du Bénin par le gouvernement et ses services ». Selon eux, ces faits de violation croissante des libertés et des droits individuels sont caractérisés entre autres par « des agissements et des décisions aux antipodes des textes législatifs dans un pays démocratique et paisible comme le nôtre ».

 

Ils appellent donc à « une gouvernance responsable et respectueuse de l’humain pour le bien de chaque Béninois et de chaque Béninoise ». Ces centrales et confédérations syndicales demandent la libération de Steve Amoussou « au regard des conditions de son arrestation ».


Enlevé dans la nuit du lundi 12 août 2024 à Lomé au Togo, Steve Amoussou a été présenté au procureur spécial de la Criet avant d’être déposé en prison le 20 août 2024 pour des faits de « harcèlement par voie électronique, publication de fausses nouvelles et provocation directe à la rébellion ». Il est soupçonné d'être le cyber activiste "Frère Hounvi", très acerbe envers la gouvernance Talon. Son procès s’ouvre le 07 octobre 2024.

 

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