Un faux pas coûte une arrestation pour certains fonctionnaires en Tunisie. Il s’agit des fonctionnaires de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNFCT). Jeune Afrique apprend qu’ils ont tissé un drapeau turc sur le bâtiment qui abrite le siège de la société sans se rendre compte qu’il ne s’agissait pas du drapeau tunisien. Les drapeaux de deux pays partagent des similitudes notables : la couleur rouge et blanche, ainsi que les motifs du croissant de lune et d’étoile. La seule différence se situe dans le design.
Après que l’image ait fait le tour des réseaux sociaux, la SNFCT a retiré le drapeau turc en présentant ses excuses publiques. La société a expliqué que l'erreur s'est produite lors d'une commande groupée de drapeaux, et elle n'a été remarquée que lors de la levée du drapeau.
Pour faire la lumière sur cette affaire, le ministère des Transports, dont dépend la SNFCT, a lancé une enquête afin de déterminer les responsabilités et d'envisager les sanctions appropriées. Ce qui a permis d’interpeller quatre personnes.
Ce n’est pas pour la première fois que des gens sont arrêtés en Tunisie pour une affaire de drapeau. Au mois de mai 2024, neuf personnes avaient été poursuivies, dont au moins trois avaient été arrêtées, suite à une affaire de drapeau tunisien. Lors d'une compétition de natation, le drapeau tunisien avait été recouvert d'un tissu en raison d'une interdiction imposée par l'Agence mondiale anti-dopage (AMA) pour non-conformité aux normes antidopage.
Cette situation avait provoqué une vive réaction du président Kaïs Saïed. Il avait limogé le président de la Fédération tunisienne de natation (FTN) et le directeur de l'Agence nationale antidopage (ANAD). Les poursuites judiciaires avaient été engagées pour des faits d’« atteinte au drapeau de la Tunisie », « formation d’une bande (organisée) pour commettre des agressions et provoquer le désordre » et pour « complot contre la sûreté intérieure » de l’État.
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