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Vaste expropriation à Sèmè-Podji : des centaines d’immeubles à raser, la mairie s’explique

Vaste expropriation à Sèmè-Podji : des centaines d’immeubles à raser, la mairie s’explique

Une vaste expropriation d’un domaine de 64 hectares déclaré d’utilité publique dans la zone située sur le côté Est de la Station de traitement des boues de vidange (STBV) dans la commune de Sèmè-Podji. Des riverains inquiets et déboussolés. La mairie explique l’opération en cours.

Une vaste expropriation d’un domaine de 64 hectares déclaré d’utilité publique dans la zone située sur le côté Est de la Station de traitement des boues de vidange (STBV) dans la commune de Sèmè-Podji. Des riverains inquiets et déboussolés. La mairie explique l’opération en cours.

Bientôt des centaines de maisons seront rasées à Sèmè-Podji. Une vaste expropriation a été enclenchée à Sèmè-Okoun (côté littoral du grand carrefour de Sèmè). Il est annoncé la récupération par l’État d’un domaine de 64 hectares situé sur le côté Est de la Station de traitement des boues de vidange (STBV).

 

Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, des riverains de la zone ont alerté sur cette opération qui leur a été annoncée par des marquages au rouge sur leurs murs et bâtiments. Dans le visuel, on peut apercevoir, par endroit, la mention "A casser sur 500 mètres en profondeur », d’autre part, il a été mis un signe de croix pour délimiter la zone à casser. Informée de cette opération, une équipe de Banouto a fait une descente sur les lieux pour constater les marquages.

 

Banouto a également eu la confirmation de ce que tous les immeubles de cette zone seront rasés. Une opération qui crée une grande panique au sein des populations riveraines. « Je suis venu m’installer ici, il y a quatre ans. On était ici la dernière fois quand les gens de la mairie sont passés nous faire savoir qu’on ne devrait pas être ici », a déclaré un sexagénaire visiblement dépité par cette opération. A l’en croire, la raison évoquée par les agents serait que le domaine sur lequel ils ont construit est d’utilité publique.

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Maison à casser

L’homme dit n’avoir jamais été informé de ça. Il se dit même surpris par la nouvelle. « Moi je ne suis venu qu' il y a quatre ans alors qu’il y a des gens qui étaient ici depuis des années. S’ils avaient au moins informé une seule personne, les gens ne seraient pas installés ici », a-t-il fustigé. Un autre propriétaire rencontré ne sait pas à quel saint se vouer. Il a indiqué ne plus vraiment souvenance de ce que les gens ont dit lors de leur passage.

 

« Mais je me rappelle qu’ils ont dit qu’on doit quitter ici et que c’est un domaine public », a-t-il souligné sans être en mesure de préciser le délai qui leur a été donné. « On est là. On va voir comment ils vont faire. On ne peut rien contre l’État », a fait comprendre un retraité. Sur cet espace de 64 hectares sont érigés des centaines de villas de types R+1, R+2, R+3 et plusieurs bâtiments achevés comme en cours de construction.

 

Domaine public

 

Après le constat des marquages et échanges avec quelques riverains, l’équipe de l’équipe de Banouto s’est rapprochée des services compétents de la mairie de Sèmè-Podji pour comprendre de quoi retourne cette opération. Selon Léopold Babadjihou, directeur des affaires domaniales (DAD) de la mairie de Sèmè-Podji, la décision de casser les maisons à Okun n’émane pas de ses services ni de la mairie.

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Immeuble à casser

« Nous ne sommes pas les initiateurs de cette opération », a-t-il déclaré. Le directeur a fait comprendre que l’instruction est venue du ministère du cadre de vie. « Nous avons été saisis par une lettre du ministre de cadre de vie pour aller informer les habitants de la zone que l’État veut récupérer le domaine », a indiqué le technicien.

 

Selon le directeur des affaires domaniales, les instructions sont fermes. Léopold Babadjihou a précisé que la descente du 23 août 2024 dans la zone avait notamment pour objectif d’informer les propriétaires et de faire suspendre les travaux en cours.

 

« Aussi, voudrais-je vous demander, à défaut de faire libérer immédiatement le site dans le respect des normes en vigueur, de bien vouloir faire suspendre tous les travaux de constructions sur le périmètre de servitude notamment sur l’espace situé à l’Est de la Station de traitement des boues de vidange (STBV) », a subséquemment instruit le ministre José Didier Tonato, selon le directeur.

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Les citernes de boues de vidange en attente

Le directeur des affaires domaniales a indiqué que le domaine en question ne devrait pas être habité. Il a expliqué que par rapport à l’emplacement de la station de traitement des boues de vidanges, aucune habitation ne devrait être érigée sur la zone. « La zone devrait être recouverte d’arbres pour permettre d’atténuer les odeurs de la station », a-t-il signifié.

 

A ses dires, aucun des propriétaires n’est dans le registre d’urbanisation de la mairie sauf des sinistrés que l’État a installés sur une partie de la zone. Le DAD, récemment nommé au poste est dans l'incompréhension par rapport à l’occupation de l’espace. 

 

Les riverains pris à leur propre piège ?

 

Les propriétaires de la zone Est de la station de traitement des boues de vidange auraient scellé leur propre sort. Selon le directeur des affaires domaniales, ce sont eux qui ont attiré la foudre du gouvernement. Ces riverains, affirme le DAD, se sont regroupés pour signer une pétition dans laquelle ils ont dénoncé la pollution atmosphérique du milieu par la station.

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L'entrée de la von de la station. Tous les bâtiments à gauche sont à casser

« C’est suite à leurs plaintes que le ministre du cadre de vie a réagi. Cette réaction n’a pas été immédiate. Le ministre a d’abord envoyé les cadres du ministère, les techniciens qui ont fait des études sur les possibilités d’habitation », a expliqué Léopold Babadjihou. « Je voudrais vous informer que le ministère du cadre de vie et des transports, en charge du développement durable a reçu plusieurs plaintes au sujet des nuisances olfactives que génère la Station de traitement des boues de vidange (STBV) », a adressé le ministre à la mairie, selon le directeur.

 

Les populations disposeraient d’un délai de six (6) mois pour libérer l’espace. 

18 commentaires

18 commentaires

Houndjenoukon Eugène
il y a 6 jours
@Christian, Belle question
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Adebayo
il y a 1 semaine
@Christian, Les responsables de la station de traitement ne voyaient ils pas les riverains s'installer sur leur site depuis des années pour crier haut et fort l' interdiction de s'installer sur le site ? Ceux qui sont parties s'installer sur le site ne savaient ils pas que c'est un domaine de l' État ? Qui leurs à vendu les terrains ?
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Greogoire
il y a 2 semaines
@Christian, Qui t’a aidé avec ton portable ou la connexion, car tout le monde n’a pas droit à la connexion. Ou tu es abrouti
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